Maroc: Lancement à Paris de la revue de l'OCDE des politiques de l'investissement du pays

Paris — L'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a lancé, mardi en son siège à Paris, la revue des politiques de l'investissement du Maroc, inscrite dans le cadre de la Phase 2 du Programme Pays Maroc (PPM2).

Fruit d'un processus inclusif de trois ans, cette revue, co-construite avec divers départements marocains aux niveaux national et régional, et pilotée par le ministère de l'Investissement, de la Convergence et de l'évaluation des politiques publiques (MICEPP), propose une analyse détaillée du climat d'investissement et des affaires au Royaume, incluant les réformes en cours, les défis et les opportunités.

S'exprimant à cette occasion, l'ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Paris, Samira Sitail a salué l'exemplarité des relations avec l'OCDE, soulignant que cet évènement "symbolise bien plus qu'un bilan, il marque une étape très importante dans le renforcement de ce partenariat".

La revue des politiques d'investissement réalisée dans le cadre de la Phase 2 du programme pays Maroc constitue "un jalon essentiel" de ce partenariat qui nous unit, a, en outre, indiqué Mme Sitail, ajoutant que son lancement se veut être "un point d'ancrage dans notre trajectoire commune qui s'est nourrie d'un dialogue constructif au service de cette coopération".

Pour le Maroc, cette trajectoire vise à s'inscrire dans un réseau de relations internationales où l'investissement joue un rôle de vecteur de prospérité partagée, a enchaîné la diplomate.

Cette revue, a-t-elle dit, reflète aussi l'évolution du Maroc dans le concert des nations. "Elle arrive à un moment où, Sous l'Impulsion de Sa Majesté le Roi, notre pays s'engage résolument dans une transformation profonde de son paysage économique et social, une transformation qui vise aussi bien la dimension digitale que la dimension sociale, la dimension politique, mais également la dimension sociétale du Maroc", a-t-elle affirmé.

"Une transformation qui est fondée sur une vision stratégique, ambitieuse, qui inscrit le Royaume dans une dynamique de modernisation continue, d'élévation du niveau de vie de ses concitoyens et de positionnement comme pôle régional d'attractivité, pôle d'attractivité en Afrique mais également au niveau du pourtour méditerranéen", a poursuivi Mme Sitail.

De son côté, le directeur de la coopération internationale, de la communication et des partenariats au MICEPP, Zakaria Farahat, qui conduit une délégation marocaine à l'OCDE comprenant notamment des représentants du ministère de l'Investissement, de l'AMDIE et des CRI, a indiqué que le lancement de la revue des politiques de l'investissement du Maroc représente "un jalon clé" dans notre collaboration avec l'OCDE.

Il symbolise les fruits d'une relation de confiance mutuelle et d'avancées continues depuis l'adhésion du Maroc à la Déclaration de l'OCDE sur l'investissement international et les entreprises multinationales en 2009, a-t-il ajouté.

"La mise en oeuvre des Programmes-Pays Maroc I et II a marqué une étape stratégique dans notre partenariat, non seulement en renforçant une coopération multilatérale concrète et efficace, mais également en consolidant un dialogue structuré et constructif", a affirmé M. Farahat.

Et de préciser que " Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a su transformer les défis en opportunités pour devenir un hub mondial de premier plan pour l'investissement et le commerce durables.

"Ce rôle de hub dépasse la simple connexion géographique. Dans un contexte de reconfiguration des chaînes de valeur mondiales, le Maroc se positionne comme un pays connecteur et un acteur central engagé dans la construction d'un avenir plus résilient, plus durable et plus inclusif", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur des Affaires financières et des entreprises à l'OCDE, Carmine Di Noia a indiqué que l'OCDE et le Maroc entretiennent des "relations privilégiées", fondées sur une coopération "solide" et "durable" qui n'a cessé de se renforcer au fil des années.

Cette revue, qui a été demandée par le gouvernement marocain, a été réalisée en étroite et excellente collaboration avec les autorités, a-t-il relevé, notant qu'il s'agit de la deuxième revue du Maroc, près de quinze ans après la première, qui s'inscrivait dans le cadre de l'adhésion du Maroc à la Déclaration sur l'investissement.

"Depuis la première revue, beaucoup de choses se sont passées et de nombreux progrès ont été accomplis par le gouvernement", a souligné M. Di Noia, faisant observer que le Maroc a enregistré "des avancées remarquables" sur les plans économique, politique et social, améliorant les conditions de vie".

S'appuyant sur des réformes structurelles majeures, le Maroc a pris "des mesures audacieuses" pour diversifier et moderniser son économie tout en réformant les institutions publiques, a-t-il affirmé.

"Des améliorations significatives de l'environnement des affaires et des infrastructures, associées à une stabilité macroéconomique et politique et à un emplacement géographique stratégique, ont stimulé l'investissement et la croissance dans des secteurs à forte productivité", a ajouté le responsable.

Amélie de Montchalin, ambassadrice et représentante permanente de la France auprès de l'OCDE, a, quant à elle, indiqué que la modernisation institutionnelle et réglementaire du Royaume a contribué à consolider le Maroc comme "destination privilégiée d'investissements de long terme", tout particulièrement dans un contexte de localisation de segments importants des chaînes de valeurs mondiales, notamment l'automobile.

Elle a, en outre, fait observer que la relation économique bilatérale entre la France et le Maroc est fondée sur l'investissement et les partenariats de long terme, ajoutant qu'avec la signature d'une trentaine d'accords économiques lors de la visite d'Etat du Président Macron au Maroc, représentant près de 11 milliards d'euros d'investissements, "le partenariat franco-marocain se projette sur des secteurs d'avenir".

Ximo Puig, ambassadeur et représentant permanent de l'Espagne auprès de l'OCDE, a, de son côté, indiqué que le Maroc a réalisé "des progrès remarquables" en matière d'attraction des investissements directs étrangers, grâce aux plans et à la législation mis en place ces dernières années, en particulier la nouvelle Charte de l'Investissement.

"Avec elle, le gouvernement marocain démontre l'importance stratégique de la politique d'investissement et le rôle essentiel que l'investissement privé doit jouer dans l'économie, en établissant le besoin d'entreprendre les réformes nécessaires pour améliorer les infrastructures et le climat des affaires pour l'investissement national et étranger", a-t-il souligné.

Il a également noté que les progrès économiques et sociaux du pays au cours des dernières décennies ont été "impressionnants", et les investissements publics dans les infrastructures ont contribué à faire du Maroc "un centre régional de logistique et d'exportation entre l'Europe et l'Afrique du Nord".

Et de souligner que les relations économiques bilatérales entre l'Espagne et le Maroc sont "très intenses" et "fondamentales" pour le développement économique des deux pays.

Outre les ambassadeurs des pays membres de l'OCDE, cet événement a rassemblé des décideurs gouvernementaux, des experts internationaux et des acteurs économiques clés. Il a constitué une plateforme d'échange sur les avancées réalisées et les recommandations issues de la revue, au service de la dynamique de réforme et de l'amélioration de l'environnement des affaires au Maroc.

Les revues de l'OCDE des politiques de l'investissement présentent une vue d'ensemble des tendances et des politiques d'investissement dans les pays partenaires. Elles analysent plusieurs aspects du climat de l'investissement, notamment la politique de l'investissement, la promotion et la facilitation de l'investissement, la conduite responsable des entreprises et d'autres aspects affectant l'environnement des affaires.

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