L'Alliance Démocratique et Républicaine (ADERE) envisagerait de voter « Oui » lors du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024. Le parti de Dijob Divungi Di Ndinge affirmerait que le texte proposé pourrait marquer une rupture décisive avec l'ordre ancien, redonnant ainsi espoir au peuple gabonais.
Lors du cinquième Conseil national qui s'est tenu le 2 novembre 2024 à Libreville, les membres de l'ADERE auraient unanimement décidé de soutenir ce projet constitutionnel. Armelle Doumalewa épse Yembi Yembi, Présidente Exécutive du parti, aurait souligné que chaque province a approuvé ce texte fondateur, perçu comme le socle d'un nouveau Gabon. « Ce texte incarne le rêve d'un Gabon renouvelé que nous portons tous », aurait-elle déclaré.
1. Remettre le pays sur la voie de la normalité
Bien que le texte ne soit pas exempt d'imperfections, l'ADERE soutiendrait qu'il est crucial pour rétablir la normalité dans le pays. Doumalewa aurait affirmé que le projet permettrait un retour rapide à l'ordre constitutionnel, alors que le Gabon se trouve actuellement dans un état d'exception. « Les militaires n'ont pas vocation à diriger un État », aurait-elle ajouté, insistant sur le fait que ce texte émane des contributions des Gabonais lors du Dialogue National Inclusif (DNI). Ce texte serait conçu pour garantir la démocratie et favoriser le vivre-ensemble.
Le parti, qui revendique sa constance et sa responsabilité depuis 2009, rappellerait son engagement pour la politique de DTE (Destitution, Transition, Elections) qu'il a défendue depuis 2016. Ce combat pour la DTE serait né des aspirations profondes de la population gabonaise face à un système jugé défaillant. L'ADERE incarne ainsi l'espoir d'un changement positif, soutenant qu'une véritable transition politique ne saurait se réaliser sans la volonté des citoyens.
2. La DTE : Un engagement depuis 2009
Depuis 2009, l'ADERE aurait concentré ses efforts sur la nécessité d'une DTE, qu'elle considère comme une feuille de route indispensable pour restaurer la démocratie au Gabon. Après les élections controversées de 2009, qui auraient été marquées par des accusations de fraude et de manipulation, le parti aurait pris position en faveur d'une transition qui impliquerait non seulement le changement de dirigeants, mais aussi une réforme systémique des institutions.
En 2016, face à la persistance des injustices et des inégalités, l'ADERE avait plaidé pour une transition inclusive, prenant en compte toutes les voix du pays. Le concept de DTE se serait donc élargi pour inclure non seulement la destitution des leaders en place, mais aussi la création d'un cadre légal et institutionnel permettant des élections libres et transparentes. Cette approche se serait renforcée avec la promesse d'un changement de système politique, favorisant un retour à des valeurs démocratiques.
3. Promesse d'un nouveau départ
Le contexte transitionnel actuel, avec ses promesses de rupture, inciterait l'ADERE à s'engager pleinement dans ce processus. Divungi Di Ndinge mettrait en avant l'importance d'analyser les dimensions institutionnelles, mais aussi la gouvernance et l'orientation stratégique du pays. Il insisterait sur le fait qu'une volonté sincère de changement pourrait inspirer certaines des dispositions proposées, même si des insuffisances pourraient se manifester avec le temps.
Cependant, des préoccupations subsisteraient quant à l'éventuelle négligence des discussions sur des aspects cruciaux liés à la gouvernance. Divungi Di Ndinge soulignerait que pour garantir un véritable changement, il est essentiel de ne pas évacuer les dimensions fondamentales qui influencent le fonctionnement de l'État.
En conclusion, la position de l'ADERE d'opter pour une participation active au référendum serait un acte de responsabilité et d'engagement pour un avenir meilleur. Le parti traduirait ainsi les aspirations profondes du peuple gabonais vers un nouveau départ, déterminé à ne pas laisser passer l'opportunité d'écrire un chapitre significatif dans l'histoire politique du Gabon.