Tunisie: Banque Mondiale - 25 millions de dollars pour réformer le secteur de la santé

5 Novembre 2024

Dans le cadre de sa stratégie visant à moderniser et renforcer le système de santé national, la Tunisie a accueilli, lundi 4 novembre 2024, une délégation de la Banque mondiale au siège du ministère de la Santé.

La rencontre, présidée par le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a réuni Alexandre Arrobbio, représentant de la Banque mondiale en Tunisie, et Michele Gragnolati, Responsable du pôle d'expertise de la Banque mondiale en Santé, nutrition et population pour la Région du Moyen Orient et Afrique du Nord. Plusieurs hauts responsables du ministère ont également pris part à cette séance de travail.

Dans un communiqué rendu public aujourd'hui sur sa page officielle Facebook, le ministère de la Santé précise que cette réunion marque le lancement officiel de la visite du 4 au 8 novembre 2024 de la délégation de la Banque mondiale, visant à finaliser un nouveau projet de coopération de 25 millions de dollars. Ce projet ambitieux, soutenu par le Fonds de lutte contre les pandémies, a pour objectif de renforcer les infrastructures et la gouvernance du système de santé tunisien.

Des mesures phares pour un secteur renforcé

Le ministre de la Santé a mis en avant l'importance de ce partenariat stratégique, soulignant que l'accélération des projets en cours permettra d'améliorer de manière significative l'offre de soins et les services de prévention.

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La rencontre a débouché sur des décisions concrètes visant la mise en oeuvre des premiers volets du projet dès 2025. Celui-ci s'articule autour de trois axes principaux.

Tout d'abord, la préparation aux urgences sanitaires et aux pandémies. En effet, le communiqué indique que pour mieux anticiper et gérer les crises sanitaires, le projet prévoit de renforcer les capacités du Centre stratégique d'opérations sanitaires. Parmi les initiatives retenues figurent l'amélioration de la surveillance des épidémies via un système avancé de collecte et d'analyse des données, le développement d'une meilleure gestion des données de santé, et l'optimisation de la gouvernance des ressources humaines. Des efforts particuliers seront également consentis pour doter les laboratoires de capacités renforcées et établir des centres de référence pour le diagnostic.

Pour le deuxième axe, il s'articule autour de développement des soins de santé primaires . La modernisation des services de santé de première ligne occupe une place centrale dans cette coopération. Un plan ambitieux de restructuration des soins primaires sera mis en oeuvre, complété par des initiatives de prévention et de dépistage précoce. Les centres de santé seront modernisés et dotés d'équipements de pointe, notamment dans les régions prioritaires où des installations fonctionnant à l'énergie solaire seront mises en place. La numérisation des services pour une meilleure coordination et suivi des patients sera généralisée.

Finalement et non moins important, le document a cité le renforcement des services hospitaliers et d'urgence. Pour améliorer la capacité de réponse du système hospitalier, des unités mobiles d'urgence seront renforcées et des ambulances équipées seront mises à disposition. La gestion et la maintenance des équipements médicaux sophistiqués feront également l'objet de mesures spécifiques, tout comme l'intégration d'un système d'information global pour les hôpitaux.

Un partenariat prometteur pour l'avenir

À l'issue de cette réunion, le ministre a exprimé sa reconnaissance envers la Banque mondiale pour son soutien continu et a insisté sur la nécessité de lancer rapidement ce projet pour en maximiser l'impact.

De leur côté, Alexandre Arrobbio et Michele Gragnolati ont salué les efforts déployés par la Tunisie pour concrétiser des projets de coopération ambitieux et ont réaffirmé l'engagement de la Banque mondiale à accompagner le pays dans la transformation de son système de santé.

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