La Jirama annonce la fin des coupures tournantes de l'électricité à Antananarivo dans une semaine, une promesse attendue avec impatience par les usagers, excédés par une situation qui perturbe leur quotidien et l'économie de la capitale.
Depuis plusieurs jours, la capitale malgache est en proie à une série de manifestations nocturnes. Ces rassemblements, qui prennent place dans les rues d'Antananarivo, expriment le mécontentement des usagers de la Jirama face aux coupures d'électricité répétées et à la pénurie d'eau potable. Cette crise énergétique, persistante malgré les directives du président Andry Rajoelina pour une résolution rapide, a mis la Jirama et le ministère de l'Énergie et des Hydrocarbures (MEH) sous pression.
Lors d'une rencontre avec les médias, Ron Weiss, DG de la Jirama, a tenu à expliquer la situation complexe qui entraîne ces délestages. Selon lui, les coupures de courant tournantes sont inévitables en raison d'un problème majeur d'approvisionnement en carburant, essentiel au fonctionnement des centrales thermiques du Réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA). Cette pénurie a été provoquée par la fermeture temporaire du dépôt de carburant de Toamasina pour des travaux de maintenance nécessaires.
Les effets de cette fermeture sont immédiats : la production d'électricité dans les centrales thermiques du RIA a chuté à 25 mégawatts, un niveau largement insuffisant pour répondre à la demande, nécessitant au minimum 450 000 litres de carburant par jour pour un fonctionnement normal. En début de semaine, le transport de carburant se limitait à quelques camions-citernes, loin de suffire pour alimenter les centrales.
Fin des délestages
Malgré cette situation critique, une lueur d'espoir pointe. Le directeur général de la Jirama a affirmé que la crise du délestage pourrait se résoudre entièrement dans une semaine. Cette promesse fait suite aux consignes strictes du président Rajoelina, qui a demandé une résolution immédiate de la situation. Selon Ron Weiss, la Jirama et le MEH travaillent activement pour rétablir un approvisionnement constant et mettre fin aux coupures d'électricité. En attendant, les habitants d'Antananarivo continuent de subir les effets de cette crise énergétique. Chez les ménages, l'exaspération monte, et les manifestations nocturnes sont devenues fréquentes, affichant un ras-le-bol général face aux interruptions fréquentes et prolongées de l'électricité. Pour les entreprises, les coûts d'exploitation augmentent considérablement : privées de réseau stable, elles se voient obligées de recourir à des groupes électrogènes, une solution coûteuse pour maintenir leurs activités économiques.
Surveillée de près
Cette promesse de fin de délestage est désormais attendue avec scepticisme et espoir. Dans un contexte tendu où chaque jour de délestage supplémentaire nuit à l'économie et au quotidien de dizaines de milliers de foyers, la Jirama n'aura pas le droit à l'erreur. Les usagers et les entreprises espèrent que cette crise ne sera qu'un souvenir d'ici une semaine. Quant aux autorités, elles jouent leur crédibilité dans cette réponse à l'urgence énergétique qui frappe le pays.