Le projet d'adduction de la grande infrastructure, le château d'eau sur une tour gigantesque de 800m3 dans le fokontany d'Amborovy, a démarré il y a deux ans.
La visite du ministre de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, Lalaina Andrianamelasoa, la semaine passée à Mahajanga, a été l'occasion de constater l'avancée des travaux menés sur place. Pour le château d'eau installé dans le fokontany d'Amborovy, ils sont réalisés à 87% aujourd'hui. La pose des tuyaux de refoulement a commencé au mois de février 2022. Les tâches laborieuses ont consisté à creuser la terre rouge dure et des blocs de pierre au début du chantier.
Le projet de construction de ce grand réservoir d'eau à Amborovy entre dans le cadre de l'extension et du renforcement du système d'adduction d'eau potable (AEP) dans le fokontany d'Amborovy. Le coût des travaux est évalué à plus de trois milliards (3197 117 980) ariary. Les travaux de dédoublement des conduites, à partir d'Andranotakatra vers Mangatokana, sont aussi en cours d'achèvement. Ils se rapprochent d'Antanimalandy et deux grandes stations de pompage d'eau sont en cours de réalisation.
Vétusté avancée
« Le projet permettra de résoudre le problème d'approvisionnement d'eau dans la ville de Mahajanga. Les anciens tuyaux sont un état de vétusté avancée et du calcaires les obstruent. C'est dans cette optique que l'on procède à leur remplacement », explique le directeur régional de la Jirama dans Boeny, Jean-Claude Rakotonirina.
En attendant, les habitants des vingt-six fokontany de la ville de Mahajanga sont victimes de la pénurie d'eau. Des longues files de centaine de bidons jaunes sont alignées en permanence devant les kiosques à eau. Les robinets domestiques ne sont plus alimentés, sauf une fois par semaine, durant la nuit entre 1h du matin et 4h. Le débit de l'eau laisse à désirer.
« On n'arrive pas à remplir un seau de 20 litres en une heure de temps. La coupure est intempestive et aucune annonce n'est faite par les responsables de la Jirama. Nous manquons de sommeil le lendemain pour aller travailler. Cette situation altère notre santé. Cela va faire quatre jours que l'eau ne coule plus chez nous. La chaleur est insupportable et nous avons l'habitude de prendre des douches au minimum quatre fois par jour», déplorent des victimes.