Port-Soudan — L'atelier: « Engagement des Forces Armées envers le Droit International Humanitaire à la lumière de la situation actuelle» organisé lundi par le ministère de la Défense, a émis un ensemble de recommandations qui constituent une feuille de route pour faire avancer le dossier des Droits de l'Homme et du Droit International au sein des forces armées.
Ci-dessous, SUNA formule les recommandations :
· Renforcer la coordination conjointe pour élaborer des plans efficaces visant à renforcer la responsabilité de l'État dans la protection des civils et la création de sociétés pacifiques.
· Renforcer le rôle de l'Unité de Coopération Humanitaire Internationale et des Droits de l'Homme en raison de son impact significatif dans la démonstration de l'engagement de l'État envers les normes du Droit International Humanitaire afin qu'elle devienne une unité efficace et influente dans les questions de sécurité urgentes liées aux femmes et aux enfants a tout niveau national, régional et international.
· Créer une unité spécialisée dans les domaines de la protection des femmes et des filles pour renforcer le rôle du cadre institutionnel des forces armées, en tenant compte de la dimension politique des questions de protection des femmes et des filles.
· Travailler au développement des plans communs pour une réforme de la sécurité d'après-guerre sensible au genre afin de prendre en compte les effets sociétaux et institutionnels de la guerre, qui soulignent que toutes les personnes, institutions et entités, y compris l'État, sont responsables des lois publiées en public, qui sont également appliquées et jugées de manière indépendante et en conformité avec les normes et standards internationaux en matière de droits de l'homme.
· Mettre l'accent sur ces activités pour informer l'opinion publique mondiale et régionale du sérieux avec lequel les forces armées adhèrent aux règles et aux textes du Droit International Humanitaire et de la loi des Droits de l'Homme.
· Continuer à soutenir l'Unité de Droit International au sein des forces armées pour les permettre de continuer à mettre en oeuvre son mandat en matière de déploiement, de formation et de renforcement des capacités, notamment à la lumière de la situation actuelle.
· Contribuer à la création d'un institut régional spécialisé en Droit International Humanitaire pour entreprendre, outre la formation sur les dispositions du Droit International Humanitaire, une formation sur divers types d'opérations de soutien de la paix.
· Contribuer à la préparation et au développement du programme de formation avancée sur les Droits de l'Homme et offrir des opportunités d'études universitaires et de formation de formateurs dans le domaine de la protection des enfants dans les conflits armés.
· Offrir des opportunités de transférer l'expérience des forces armées soudanaises dans le domaine du Droit International Humanitaire et de la partager avec les pays de la région et du monde à travers des conférences, des ateliers et d'autres événements pertinents.
· Coopérer avec la communauté internationale et les mécanismes internationaux pour promouvoir les droits de l'homme.
· Ratifier et adhérer aux traités internationaux et régionaux qui n'ont pas été ratifiés par le Soudan.
· Participation positive à tous les forums internationaux liés aux droits de l'homme.
· Préparer et soumettre des rapports périodiques aux mécanismes internationaux et régionaux.
· Le gouvernement soumet tous les rapports requis aux organes conventionnels, selon une méthodologie basée sur une approche consultative et participative conforme aux orientations des Nations Unies.
· Application optimale des obligations contractuelles au niveau national pour assurer la fourniture et la promotion des droits et les protéger. · Encourager les organisations de la société civile et les organisations non gouvernementales et activer le rôle de l'institution nationale indépendante des droits de l'homme (la Commission Nationale des Droits de l'Homme) après avoir complété sa composition.
· Préparer et soumettre des rapports périodiques aux organismes contractuels internationaux et régionaux, et en assurer la transparence.
· Impliquer toutes les agences concernées dans la préparation, y compris les organisations de la société civile et les ONGs.
· Envoi de délégations de haut niveau pour discussion et dialogue.
· Mettre l'accent sur l'état de droit et la séparation des pouvoirs.
· Travailler avec les organisations des Nations Unies et les organisations mondiales et régionales pour une formation spécialisée du personnel travaillant dans le domaine de la protection et fournir des ressources pour développer une stratégie et mettre à jour le plan décennal pour les années. (2013-2023);
· Réviser et harmoniser les lois et la législation avec les accords internationaux ratifiés par le Soudan pour assurer leur mise en oeuvre, en particulier les accords auxquels le Soudan a récemment adhéré.
· Restructurer la Cour Constitutionnelle afin qu'elle puisse exercer son rôle de contrôle dans la protection de la constitution et des libertés ;
· Participer aux processus de réconciliation nationale et de justice transitionnelle et fournir des conseils juridiques en participant aux comités de réconciliation.
· Augmenter les ressources financières des mécanismes des droits de l'homme afin qu'ils puissent mener à bien leurs différentes activités ;
· Création d'une base de données et formation sur la gestion de l'information (Bureau Pays).
· Lutte contre le discours de haine et ses causes.
· Diffusion d'une culture de paix et de tolérance parmi les communautés locales.