L'histoire semble se répéter pour les promesses d'augmentation des salaires et du boni de fin d'année. Dimanche, le leader de l'Alliance Lepep, Pravind Jugnauth a annoncé à Phoenix que tous les travailleurs du pays obtiendront un boni représentant un 14e mois de salaire. Hier, au cours d'une conférence de presse, les deux dirigeants de l'Alliance du changement, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, ont affirmé qu'après les élections, ce sont eux qui seront au gouvernement et qu'il leur incombera d'honorer cette promesse.
À quelques jours des élections générales de décembre 1995, sir Anerood Jugnauth avait annoncé à la télévision nationale que tous les fonctionnaires obtiendraient une augmentation de 15 % sur leurs salaires. Lui donnant la réplique, le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, avait déclaré ceci : «Mwa ki pou la, mwa ki pou donn sa ogmantasion-la.» Sir Anerood Jugnauth et son équipe avaient connu une lourde défaite lors de ces élections. Après un état de lieu financier, Rundheersinh Bheenick, alors ministre des Finances avait parlé d'un «trou» dans le Budget et le gouvernement issu des urnes avait annoncé qu'il lui sera difficile de payer les 15 % d'augmentation.
Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du service Civil, avait déjà mené une campagne concernant le rapport du Pay Research Bureau de 1993 et réclamait un award auprès du Civil Service Arbitration Tribunal. Ce tribunal, présidé par Harris Balgobin, avait accordé trois «increments» à des syndiqués de la Government General Services Union. Mais Rashid Imrith souhaitait que tous les fonctionnaires obtiennent une augmentation de 15 %. Son combat s'est avéré payant. Les salaires avaient été déboursés durant le premier semestre de 1996.