Baghagha, zone qui abrite l'Agropole Sud, dans la commune d'Adéane, a été le théâtre de manifestations de jeunes journaliers hier, dans l'enceinte de l'Agropole Sud. Le licenciement d'un certain nombre d'ouvriers dans le chantier a soulevé l'ire de ces journaliers qui se sont mobilisés hier, mardi à Baghagha, pour exprimer leur colère.
Une grogne des journaliers qui n'a pas laissé indifférents les responsables de l'entreprise qui n'ont pas tardé à réagir. Ces jeunes ont été finalement payés dans l'après-midi, à hauteur de douze (12) millions de francs CFA. «Il ne s'agit pas de l'Agropole, mais de l'entreprise GO GROUPE chargée des travaux qui est mise en cause», explique le Responsable de l'Agropole Sud, Ousseynou Konaté, qui déplore une telle situation avant d'apporter des précisions.
«C'est une situation que nous déplorons. Mais, sachez que celle-ci est consécutive à une réduction des effectifs par l'entreprise qui a jugé nécessaire de se séparer de certains ouvriers, vu l'état d'avancement des travaux. Du fait de l'avancée des travaux, on a bouclé une bonne partie de la maçonnerie et on devait aller vers les seconds oeuvres en termes de carrelage et peinture. Et l'entreprise les avait informés, depuis le mois dernier, qu'elle allait mettre fin à certains contrats et mettre le focus sur des peintres et des carreleurs. Il fallait ainsi se tourner vers d'autres ouvriers comme les carreleurs pour les finitions. Voilà pourquoi ces jeunes ont été libérés du chantier.
Nous avons toujours fait prévaloir l'expertise locale, en donnant la priorité aux jeunes de la localité. Malheureusement, à un moment donné, certains jeunes ont quitté le chantier pour se tourner vers la campagne de commercialisation des noix d'anacarde. Nous étions alors obligés de faire recours aux jeunes d'autres localités...», a tenu à préciser M. Konate entouré des responsables de l'entreprise GO GROUPE.
Ces derniers ont tenu à apporter des précisions sur ce que certains journaliers qualifiaient de malversations. «Nous avons cherché des sous-traitants qui se sont entendus avec les journaliers sur un taux de paiement...», souligne un responsable de l'entreprise GO GROUPE. A signaler que deux des jeunes arrêtés par la Gendarmerie ont été finalement libérés, décrispant ainsi la situation assez tendue dans la zone.