Le Mécanisme de vérification ad hoc renforcé (MVA-R), mis en place dans le cadre du processus de Luanda, a été officiellement lancé mardi 5 novembre à Goma au Nord-Kivu. Cependant, des défis majeurs se dressent sur son chemin.
Ce dispositif, dirigé par l'Angola et intégrant des officiers congolais et rwandais, a pour mission de superviser le cessez-le-feu et d'examiner les accusations d'agression entre la RDC et le Rwanda.
Son premier défi sera de garantir la surveillance du cessez-le-feu, signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda. Ces dernières semaines, le M23 a ouvert un nouveau front dans le territoire de Walikale, où il occupe plusieurs villages et avance dans le territoire de Lubero. Cette avancée souligne les difficultés à maintenir un cessez-le-feu sur le terrain, pourtant essentiel pour espérer une désescalade des tensions.
Le deuxième défi concerne l'accès aux zones de conflit et les ressources logistiques nécessaires : l'équipe du MVA-R devra pouvoir se déplacer librement pour assurer un suivi constant et neutre de la situation sur le terrain.
Cependant, les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Lubero, et Walikale sont une zone vaste et la majorité des combats se déroulent dans des régions reculées.
Enfin, l'efficacité du mécanisme dépendra du niveau de coopération que le Rwanda et la RDC fourniront à ce dispositif, ainsi que du soutien sous-régional et international.
Malgré ces défis, plusieurs observateurs estiment que ce mécanisme devrait contribuer à la désescalade des tensions entre la RDC et le Rwanda.