Sénégal: Aliou Sall de la liste jamm ak njarin à Guédiawaye - «Amadou Bâ incarne le calme et la sérénité»

5 Novembre 2024

Aliou Sall, ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et des Consignations (Cdc), investi sur la liste Jamm Ak Njarin dirigée par l'ancien Premier ministre Amadou Bâ, n'est pas du tout ébranlé par les menaces des «Pastefiens» dont l'un des arguments de campagne est de dire que des opposants se sont investis dans les législatives afin, éventuellement, d'échapper à des poursuites judiciaires pour, entre autres, les crimes économiques qu'ils auraient commis.

D'où leur requête «d'une majorité écrasante à l'Assemblée nationale pour faire passer des lois et procéder à des réformes institutionnelles en profondeur ». En campagne de proximité ce week-end dans sa localité, Guédiawaye, Aliou Sall dit plutôt nourrir des craintes quant à la démocratie et à la cohésion nationale. «Le Sénégal vit présentement une crise économique durement ressentie par les populations. Si jamais le Pastef venait à remporter les élections avec une forte majorité au Parlement, il y aura une accentuation de cette crise».

Parce qu'à son avis, ceux qui sont au pouvoir «brillent par leur incompétence à trouver leurs marques». Par conséquent, à pouvoir «s'atteler à la résolution des problèmes des Sénégalais comme l'éducation, le chômage, l'immigration...», a-t-il soutenu lors de sa rencontre avec les populations des quartiers de Guédiawaye visités. Aliou Sall décèle chez les tenants actuels du pouvoir un certain «autoritarisme répressif après seulement 7 mois de gouvernance» qui consiste à «embastiller les opposants, les journalistes, et toutes les voix qui s'élèvent pour dire "non" à la mauvaise direction où ils conduisent notre pays».

Du sens de la responsabilité

Au regard de tout ce qui est dit, M. Aliou Sall invite les Sénégalais à la lucidité. «Donner la majorité à ce régime, c'est autoriser le recours abusif et mécanique à des lois liberticides. Toutes choses qui vont dans le sens d'instaurer la justice des vainqueurs et de saboter notre démocratie». Alors que le Sénégal, «aujourd'hui plus que par le passé, avec notamment toutes les richesses qui ont été découvertes et dont certaines font l'objet d'exploitation, a besoin de calme et de sérénité». Aliou Sall en appelle donc au sens de la responsabilité de chacun. Qui, selon lui, doit se traduire le 17 Novembre par un vote massif en faveur de la liste dirigée par Amadou Bâ.

L'ancien Premier ministre et ancien ministre de l'Economie, des Finances et du Plan est, de l'avis de M. Sall, l'homme sur qui les Sénégalais peuvent compter «du fait de sa maîtrise des dossiers et des enjeux». A cela s'ajoutent «sa pondération, son sens de l'écoute et son empathie». De Wakhinane Nimzatt à Warou Waye, Aliou Sall a fait entendre cette parole. Il a été accueilli par une foule immense qui lui a égrené son chapelet de doléances.

Ce dernier a notamment dit avoir prêté une oreille attentive, surtout à la jeunesse de Guédiawaye qui, selon lui, doit davantage s'impliquer dans les plateformes de discussion pour le renouveau et le développement de Guédiawaye «qui semble n'avoir plus de maire». Pour sa campagne, la tête de liste dans le département de Guédiawaye dit avoir opté pour la proximité «afin de mieux échanger interactivement avec les populations».

L'ancien maire de ladite localité a initié ce qu'il appelle une «démarche par escaliers», consistant aussi à rendre visite à des personnalités influentes et porteuses de voix et qui serviront de relais comme Madame Fatou Faye ou encore le guide religieux Cheikh Baye Diouf. Ce dernier lui a assuré de son «total soutien» et donné consigne de vote en faveur de la liste dont Amadou Ba est le porte-étendard. Enfin, Aliou Sall a particulièrement insisté auprès des électeurs afin qu'ils «identifient» bien le bulletin de l'inter-coalition sur lequel figure Amadou Bâ.

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