« Il n'existe pas encore une véritable interaction entre le ministère de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature. Il faut relancer le cadre de concertation », a recommandé l'Intersyndicale des magistrats et le Syndicat chrétien des magistrats du Congo (SYNCHREMAC) aux participants des travaux des états généraux de la justice qui démarrent ce mercredi 6 novembre à Kinshasa.
Le secrétaire général de l'Intersyndicale des magistrats et président du SYNCHREMAC, Henri Dianda veut que ces états généraux de la justice ne deviennent pas une répétition des réflexions sans résultat escomptés. Il fait entendre ses revendications :
« Il y a des problèmes du budget du Conseil supérieur de la magistrature, du pouvoir judiciaire. C'est un pouvoir qui n'est pas autonome dans son budget. Comment peut-il être à mesure de tenir des investissements. Parce qu'au-delà des salaires qui sont payés aux magistrats, il y a d'autres choses qui pouvaient être faites : il y a des bibliothèques qui n'existent pas, il y a des bâtiments qui n'existent pas, la formation continue des magistrats, le problème du transport des magistrats ... ».
Quant aux universitaires, le fondateur de l'École de pensée en droit pénal à la faculté de droit de l'Université de Kinshasa, Espoir Masamanki, plaide pour un nouveau code militaire congolais et pour le respect de l'État de droit.
« On a toujours stigmatisé la justice militaire comme celle que l'État utilise pour régler des comptes à certains individus qui peuvent avoir des démêlés politiques. Je crois que c'est une occasion de considérer que c'est une justice normale qui doit respecter des règles établies dans un état de droit et que la question de la réforme du code judiciaire militaire soit posée clairement ».