TLDR
- Le Sénégal attend la première cargaison de GNL du projet Greater Tortue Ahmeyim de BP début 2024, ce qui stimulera le secteur de l'énergie.
- L'évolution des projets, notamment le champ pétrolifère de Sangomar et l'examen des contrats, fait du Sénégal une économie à croissance rapide.
- Le projet gazier Yakaar-Teranga progresse et la décision finale d'investissement est prévue pour 2024, attirant de nouveaux investisseurs au Moyen-Orient.
Le Sénégal prévoit sa première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant du projet Greater Tortue Ahmeyim de BP, une coentreprise de 4,8 milliards de dollars avec la Mauritanie, au début de 2024, selon le vice-ministre de l'énergie Cheikh Niane. L'extraction initiale du gaz est prévue pour la fin de l'année, ce qui constitue une étape importante pour le secteur énergétique sénégalais.
Le projet, ainsi que le développement du champ pétrolier de Sangomar, positionne le Sénégal comme l'une des économies à la croissance la plus rapide au monde. Le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Faye, réexamine actuellement les contrats pétroliers et gaziers existants, notamment ceux conclus avec BP, Woodside Energy et Kosmos Energy, afin d'améliorer les conditions de la compagnie pétrolière nationale sénégalaise. Cette révision, qui devrait s'achever l'année prochaine, pourrait faire passer la part de l'État dans les contrats de 10 à 20 %.
Le Sénégal fait également avancer son projet gazier Yakaar-Teranga, pour lequel une décision finale d'investissement est attendue en 2024. Kosmos, précédemment associé à BP, est à la recherche de nouveaux investisseurs, le Sénégal engageant des partenaires potentiels au Moyen-Orient.
Le secteur pétrolier et gazier sénégalais entre dans une phase de transformation avec des projets majeurs sur le point de commencer la production. La révision des contrats par le gouvernement reflète la volonté d'obtenir de meilleures conditions dans un contexte de difficultés économiques, mais les renégociations comportent des risques. Le Natural Resource Governance Institute a mis en garde contre le fait qu'un processus opaque pourrait peser sur les relations avec les investisseurs et avoir un impact sur les financements futurs, en particulier lorsque de nombreux projets sont sur le point d'être mis en production. Les réformes du président Faye soulignent l'engagement du Sénégal à maximiser les bénéfices de ses ressources naturelles, y compris en augmentant éventuellement les participations de l'État dans les projets énergétiques.