A l’occasion de la Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire, y compris le cyber-harcèlement, l'Unesco appelle à mieux protéger les élèves face aux agressions physiques, verbales et psychologiques dont ils font l'objet, en particulier face à la montée des discriminations et des violences liées au genre et à l'identité sexuelle, lit–on sur le communiqué de l’organisme rendu public ce 06 octobre 2024.
En effet, la journée est célébrée chaque année le 07 novembre dans le but de sensibiliser sur le harcèlement que subissent les élèves et de lutter contre la violence à l’école. Dans le nouveau rapport de l'UNESCO : « Apprendre et s'épanouir en sécurité - Mettre fin à la violence scolaire dans et par l'éducation » publié ce mercredi, l’organisme souligne le rôle essentiel joué par les politiques publiques, les normes et la coopération multisectorielle pour endiguer ces phénomènes. Alors que seuls 32 Etats, soit 16%, se sont dotés d'un cadre juridique complet pour lutter contre la violence à l'école.
A noter que près d'un élève sur trois dans le monde déclare avoir été agressé physiquement au moins une fois au cours de l'année. A en croire le document, chaque mois, le harcèlement touche un élève sur trois.
En ce qui concerne le cyberharcèlement, la même source indique qu’il est de plus en plus répandu, touchant désormais un enfant sur dix. Il faut croire que ces phénomènes ne sont pas sans conséquences, non seulement sur les apprentissages, mais aussi sur la santé mentale des élèves.
C’est dans cette optique qu’il est mentionné dans le communiqué que « les victimes de harcèlement sont deux fois plus susceptibles de souffrir de solitude grave, d'insomnie et de pensées suicidaires ».
A cet égard, la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay, a prononcé un discours dans lequel elle condamne la situation. Selon elle, « à l'école, chaque enfant devrait se sentir respecté, accepté et en sécurité, afin de pouvoir apprendre et s'épanouir.
Pourtant, de nombreux élèves sont encore victimes de violences et de harcèlement. Et à l'heure des réseaux sociaux, ces phénomènes ne s'arrêtent plus aux portes de l'école : ils se poursuivent et s'amplifient en ligne ».
Par conséquent, cette Journée internationale doit être l'occasion d'un sursaut collectif afin que la lutte contre la violence et le harcèlement soit érigée au rang de priorité éducative, ajoute la Directrice générale de l'UNESCO.
Par ailleurs, l’Unesco soutient de nombreux projets sur le terrain qui mettent en pratique ses recommandations, notamment en Afrique et en Asie à travers le programme « Se connecter avec le respect », souligne le document.
En effet, d’après la même source, il contribue à prévenir le harcèlement lié au genre en encourageant les élèves à se traiter avec respect et en permettant aux victimes de savoir à qui s'adresser pour demander de l'aide.
Sans oublier le fait qu’en Afrique de l'Ouest, l'Unesco a aussi formé plus de 20 000 éducateurs à créer un environnement scolaire exempt de violence, car c’est au cœur des programmes scolaires qu'il faut agir, pour que les contenus éducatifs promeuvent les valeurs de paix et le respect d'autrui.
C'est ainsi le sens de la Recommandation de l'Unesco sur l'éducation pour la paix, les droits de l'homme et le développement durable, adoptée unanimement par ses 194 États membres il y a un an, atteste le communiqué.
Aujourd'hui, l’Unesco accompagne ses Etats membres dans sa mise en œuvre pour que l'école soit un rempart efficace contre les discours de haine et les discriminations, indique le communiqué.