L'Université de Kinshasa (UNIKIN) suggère l'usage de l'intelligence artificielle dans la gestion routière et la construction des voies ferroviaires et maritimes pour lutter contre les embouteillages dans la capitale de la République démocratique du Congo. Le recteur de cette université, le professeur Jean-Marie Kayembe, a présenté ces propositions mardi 5 novembre au cours d'une conférence de presse tenue au sein de cette institution universitaire.
Les embouteillages à Kinshasa ont une origine structurelle, soutient Delphin Mwadi, assistant à l'université de Kinshasa :
« La première cause est structurelle, la structuration de la ville. Deuxième cause est la configuration de la voirie. Troisième cause est l'essor démographique, quatrième cause, c'est l'augmentation du nombre de véhicules et aussi le comportement psychologique des usagers ».
Pour arriver à rendre la circulation routière fluide, Fidèle Sadi, chercheur à la faculté de polytechnique de cette même université propose l'intelligence artificielle.
« Nous sommes venus présenter une solution de l'intelligence artificielle qui pouvait aider dans l'optimisation de la circulation routière », a-t-il indiqué. Il s'agit notamment de l'application curus AI pour la détection, la traque automatique et la récupération des informations sur des véhicules.
Le professeur Jean-Marie Kayembe explique les raisons de l'implication de l'UNIKIN dans la lutte contre les embouteillages :
« Kinshasa ressemble aujourd'hui à une capitale dans laquelle l'embouteillage entraine des perturbations non seulement d'ordre physique et organisationnel mais également des perturbations au niveau scientifique. UNIKIN solution a refusé de s'inscrire dans l'accoutumée, de vivre comme une fatalité ce problème qui peut trouver des solutions ».
Cette conférence de presse intervient pendant la phase d'expérimentation du sens unique alterné sur certaines artères de Kinshasa.