Congo-Brazzaville: Crise multidimensionnelle au pays - Les Centristes proposent une journée citoyenne

Dans une lettre datant du 29 octobre dernier adressée au président de la République, Denis Sassou N'Guesso, les Centristes unis pour la démocratie et le développement durable, troisième force (CUD3) que coordonne Giannit Louis-Juvénal hollat, ont proposé la tenue des journées citoyennes pour une sortie en douceur de la crise multidimensionnelle que traverse actuellement le Congo.

Conformément à l'article 25 de la Constitution du 25 octobre 2015 qui offre à tout citoyen le droit d'exprimer et de diffuser librement son opinion par la parole, l'écrit, l'image ou par tout autre moyen de communication, les Centristes réunis au sein du CUD3 pensent que « Face à la souffrance des Congolais, les partis politiques, la société civile et les religieux se sont exprimés par des propositions pertinentes pour les uns et par les prières pour les autres pour une sortie de crise dans la paix, car le Congo n'a plus besoin d'assister à des règlements de comptes ni à une accession au pouvoir par la force. Ce dont les Congolais ont besoin maintenant, c'est d'être sauvés par le jeu de la démocratie pluraliste apaisée et de partage couplée aux élections libres et transparentes ».

En réalité, ont-ils déclaré, toutes ces interventions s'orientent vers la convocation dans les plus brefs délais d'un dialogue rassemblant toutes les forces vives de la nation. Par contre, ont-ils renchéri, le CUD3 juge inopportune l'organisation d'un tel dialogue parce que pour la population, il sera une occasion de plus pour les hommes politiques et les acteurs de la société civile de se partager des postes et de l'argent pendant que le pays traverse une crise financière profonde.

En contrepartie, pense le CUD 3, la tenue des rencontres citoyennes avec toutes les forces vives de la nation semble être le meilleur moyen de sortie de crise multidimensionnelle et de recréer des conditions permissives du vivre-ensemble tel que le chef de l'Etat l'avait consigné noir sur blanc dans son ouvrage intitulé « Le manguier, le fleuve et la souris », à la page 111 : « Quand une tempête a ravagé un village, l'on commence par nettoyer les dégâts et par faire un état des lieux avant de rebâtir. Ici, ce sont des toitures qu'il faut remplacer, là des enclos à réparer, là encore les installations électriques à rétablir. Dans des circonstances comme celles-là tout le monde participe sans se poser de questions, l'esprit de fraternité domine car c'est la vie même qu'il faut ranimer ».

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