Les habitants d'Antananarivo continuent de subir de longues et fréquentes coupures d'électricité, particulièrement la nuit.
Outre les coupures imprévues qui se produisent au cours de la journée, de nombreux quartiers de la capitale font face à une interruption du courant entre 21h et 6h30 du matin. Ce phénomène devient une réalité quotidienne pour de nombreux foyers, perturbant leur vie nocturne et leurs activités domestiques. Une mère de famille vivant à Ankadifotsy témoigne que ces coupures prolongées sont visibles toutes les nuits, car elle est également forcée de se réveiller en pleine nuit pour prendre de l'eau de la Jirama, qui ne marche qu'entre 01h00 et 02h00 du matin.
Hausse de la production
Malgré cette situation difficile, la Jirama indique que la production d'électricité a connu une nette amélioration ces dernières semaines. Selon Manda Ny Aina Nomena, directeur adjoint en charge de la production d'électricité au sein de la société d'État, la situation s'est considérablement améliorée grâce à un approvisionnement régulier en fioul. Il précise que mardi dernier, 18 camions citernes sont arrivés à la centrale d'Ambohimanambola pour approvisionner en fioul lourd la production d'électricité, suivis de 15 autres camions le jour suivant. Ces mesures devraient permettre de stabiliser la production d'électricité, notamment pour le Réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA), qui dessert la capitale et ses environs, jusqu'à Antsirabe.
Réduction des coupures
D'après les explications, le déficit de production, qui avait atteint 70 MW en début de semaine, a été réduit à 20 MW grâce à ces améliorations. « Toutefois, les coupures programmées restent nécessaires, surtout pendant les heures de pointe, entre 18h et 22h. Avec la production en hausse, le besoin en délestage diminue progressivement, et il ne reste plus qu'un écart de 10 MW, qui nécessite encore un ajustement de la part de la Jirama », a affirmé le directeur adjoint Manda Ny Aina Nomena. Malgré ces avancées, les usagers continuent de subir des coupures de courant régulières, confirmant ainsi que les efforts pour résorber les pénuries restent insuffisants pour répondre aux besoins des consommateurs.