Dans une déclaration du mardi 5 novembre dernier, les Forces politiques et alliées de l'UDPS/Tshisekedi, ont lancé une pétition le changement ou la révision de la constitution. A en croire le coordonnateur de cette structure, Elysé Bokumwana, cette démarche s'inscrit dans le but d'aboutir à une constitution révisée qui s'adapte au quotidien des congolais et rend les institutions politiques plus stables et fortes.
Le train de vie de l'État dont la réduction effective nécessite entre autres la suppression de certaines institutions budgétivores dont le rôle ne s'est pas avéré indispensable au bon fonctionnement de l'État, à savoir le Sénat, les organes délibérants des provinces et des entités territoriales décentralisées, le Conseil Économique et Social, certaines Institutions d'appui à la démocratie comme la CENI, CSAC et tant d'autres dont il est temps d'examiner l'efficacité dans le fonctionnement de la République.
Les FPAU se disent déterminées à porter le combat de la révision constitutionnelle pour le bien-être de la population congolaise. Dans son rôle du 1er regroupement historique allié de l'UDPS, il lance solennellement cette collecte des signatures à travers tout le territoire national.
Pour Elysé Bokumwana qui s'appuie sur l'article 218 de la constitution : « ... la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l'exerce directement par voie de référendum ou d'élections et indirectement par ses représentants... »
C'est l'occasion pour ces forces politiques d'appeler l'ensemble des populations congolaises à les rejoindre dans cette dynamique qui consiste à doter la RDC d'une constitution qui répond à ses réalités sociétales.
Après avis et considérations, les FRAU déclarent ce qui suit :
1. Rappelons que l'actuelle Constitution post-rébellion a déjà été modifiée et taillée sur mesure par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 passée de manière cavalière au Parlement, en vue de restreindre davantage le mode d'accession à la magistrature suprême et de donner un coup de maître au régionalisme politique tel qu'instauré initialement ;
2. Il va sans dire que le débat actuel relatif à sa révision et/ou à son changement ne peut aucunement être considéré comme tabou ou encore moins, susciter les réactions hostiles de la part de certains politiciens ;
3. Il convient de rappeler que certaines de ses dispositions méritent bel et bien d'être revisitées afin non seulement de les adapter aux aspirations du peuple congolais, mais aussi rendre le fonctionnement de l'État plus souple et compétitif.