A l'issue d'une séance de travail avec la partie congolaise, le secrétaire général du Comité de suivi chinois du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), Du Xiaohui, a échangé, le 6 novembre à Brazzaville, avec le chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, vice-président de ce forum .
Le secrétaire général du Comité de suivi chinois du Focac a présenté au président Denis Sassou N'Guesso les modalités de la mise en oeuvre des dix axes prioritaires du plan d'action de Beijing 2025-2027.
« La République du Congo assume depuis la fin du sommet de Beijing, en septembre 2024, le rôle de la co-présidence africaine du Focac. Dans les propos du président Denis Sassou N'Guesso, j'ai pu sentir non seulement la volonté mais aussi le projet concret du Congo pour mener à bien les affaires du Focac avec la Chine, avec une grande ambition », a déclaré Du Xiaohui à l'issue de l'audience.
« Nous sommes persuadés que sous l'impulsion stratégique des deux présidents chinois et congolais, le développement du Focac enregistrera, dans les trois ans à venir, de nouveaux succès. Ce qui va ajouter beaucoup de certitude et d'énergie positive à notre monde incertain », a-t-il ajouté.
En outre, il a souhaité que la presse et la population congolaise puissent « porter davantage attention au développement du Focac ». Pendant les vingt-cinq dernières années depuis la création du Focac, a rappelé Du Xiaohui, « le Congo et d'autres pays africains ont tiré beaucoup de bénéfices ». « Dans le futur, le Congo et aussi les relations entre la Chine et le Congo continueront à bénéficier du Focac. Ce processus va aussi en retour contribuer au renforcement du Focac », a assuré le secrétaire général du Comité de suivi chinois du Focac.
Pour lui, le Focac se place à l'avant-garde de la coopération sino-africaine. « Dans le plan de Beijing adopté en septembre dernier, par exemple, il y a beaucoup d'éléments qui sont sortis de l'agenda 2063 de l'Union africaine », a-t-il indiqué. Il s'est souvenu qu'en l'an 2000, lors de la création du Focac, « le commerce bilatéral entre la Chine et l'Afrique ne s'élevait qu'à environ dix milliards de dollars américains, et en 2023, le commerce bilatéral a déjà dépassé les 23 milliards de dollars américains ».
Une autre expérience du Focac, a-t-il précisé, est « la coopération gagnant-gagnant ». « Nous espérons que grâce au pilotage du Focac, toutes les autres parties tierces vont davantage s'engager pour l'Afrique et investir plus en Afrique », a conclu Du Xiaohui.
Institué il y a vingt-quatre ans, le Focac est un mécanisme de coopération entre la Chine, la commission de l'Union africaine et les pays africains. Il a pour objectif de favoriser les échanges et de relever ensemble les défis de la mondialisation. Le Congo qui succède au Sénégal à la coprésidence du Focac va jouer un rôle central dans la rédaction de la Déclaration de Brazzaville et du Plan d'action 2028-2030, deux documents structurant les orientations futures de la coopération sino-africaine.