Rabat — À l'instar des autres pays du monde, le Maroc célèbre, le 07 novembre, la Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire, y compris le cyberharcèlement, reconnaissant ainsi que la violence à l'école, sous toutes ses formes, porte atteinte aux droits des enfants et des adolescents, à la santé et à l'éducation.
Cette commémoration qui vise à sensibiliser à l'importance de lutter contre le harcèlement scolaire pour des écoles sûres et inclusives, se veut une occasion idoine pour mettre en avant les efforts soutenus du Royaume pour faire face à ce phénomène qui ne cesse de s'amplifier.
En effet, le Royaume oeuvre activement pour protéger les enfants des effets dévastateurs du harcèlement scolaire et numérique, à travers l'adoption de stratégies et d'initiatives de prévention et de lutte contre la violence à l'égard des enfants scolarisés et l'organisation de campagnes destinées à informer les élèves, les enseignants et les parents des différentes formes de harcèlement et leurs répercussions sur la santé mentale et physique des jeunes.
Dans ce sens, l'Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE), a lancé, le 29 octobre dernier, sous la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, "la campagne de lutte contre le harcèlement en milieu scolaire et le cyberharcèlement", à travers la diffusion d'une capsule de sensibilisation au sein de 3.770 collèges et lycées équipés de salles multimédias et de valises multimédias.
Cette campagne menée en partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, vise à informer les élèves sur les dangers du harcèlement, à promouvoir une culture de bienveillance dans les établissements scolaires et à sensibiliser les acteurs éducatifs à ce problème croissant.
Dans le cadre de la campagne de sensibilisation au harcèlement scolaire, une capsule vidéo de moins de deux minutes, en langue arabe sous-titrée en français et prochainement en amazigh, a été élaborée par une équipe de pédopsychiatres affiliés au Dispositif National Psycho-Trauma de l'Enfant (DNPTE).
Cette capsule a pour objectif de définir le harcèlement et de le reconnaître sous tous ses aspects et dans tous les lieux où il peut s'exercer, de sensibiliser les élèves aux dérives du harcèlement et de mettre l'accent sur les conséquences du harcèlement scolaire et du cyberharcèlement sur la santé mentale des élèves, tout en favorisant la solidarité et la bienveillance au sein des écoles.
Ainsi, des sessions de visionnage seront organisées dans ces collèges et lycées à travers le Royaume. Chaque séance de visionnage de la capsule sera suivie d'un atelier animé par les enseignants et adapté aux besoins des élèves.
Cette capsule sera également accessible en ligne afin de permettre un accès continu aux ressources pour les élèves, les enseignants et les parents.
Par ailleurs, un guide de recommandations pour l'animation des ateliers à mener en classe après la visualisation de la capsule a été élaboré et distribué aux enseignants des collèges et lycées participants. Ce guide fournit aux corps enseignant la structure à suivre pour l'animation de l'atelier, les concepts clés à aborder et insiste sur la nécessité d'encourager les élèves à s'adresser aux enseignants et aux encadrants en cas de harcèlement.
Le harcèlement en milieu scolaire peut, en effet, avoir des conséquences graves sur la santé mentale des enfants et aboutir à un échec scolaire. Le décrochage scolaire est souvent la première conséquence visible, s'en suit une dé-sociabilisation, la solitude et le repli sur soi.
Si la victime n'est pas reconnue comme telle, l'élève peut développer une anxiété scolaire, une dépression ou d'autres troubles psychiques, qui, dans les cas les plus graves, peuvent mener au suicide. Les répercussions sur la santé physique des élèves sont également non négligeables.