La Congolaise Joselyne Milandou Kanza a été désignée, le 23 septembre, à l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) pour représenter la Fédération internationale des femmes des carrières juridiques (FIFCJ).
A l'Unesco, l'actuelle vice-présidente de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, Jocelyne Marie-Berthe Milandou Kanza, et présidente nationale de l'Association des femmes juristes du Congo, portera la voie de la société civile sur toutes les questions liées à l'éducation, la science, le handicap, etc. « A l'Unesco, je représente la FIFCJ parce que l'Unesco à des rapports avec la société civile, et elle a créé avec la société civile un réseau de coopération au service des peuples et des communautés.
Cette coopération vise le développement, l'égalité, la compréhension internationale et la paix dans le domaine de compétence de l'Unesco, notamment l'éducation, la science et la culture. L'Unesco a estimé que les organisations de la société civile avaient un rôle non négligeable à jouer dans les relations démocratiques avec les pouvoirs publics. C'est à ce titre que nous siégeons à l'Unesco en tant que société civile », a déclaré Joselyne Milandou, qui rentre droit de Paris où elle a pris officiellement ses fonctions.
« A l'Unesco, la société civile doit rappeler les engagements de l'Unesco, les engagements internationaux afin que la place des femmes soit prise en compte. L'Unesco contribue assurément à la paix, à la sécurité, en promouvant les valeurs de coopération internationales dans le domaine de l'éducation, de la culture et de la science », a-t-elle ajouté.
Dans une interview exclusive avec les Dépêches de Brazzaville, Jocelyne Milandou a expliqué qu'elle a été choisie par la Fédération internationale des femmes des carrières juridiques, en tenant compte des critères de compétence, d'assiduité et la régularité des cotisations. « Le Congo est à jour de ses cotisations, ensuite, la première langue de travail de l'Unesco est le français. Le Congo étant un pays francophone, cela faisait partie également d'un autre critère de choix », a-t-elle précisé.
A l'Unesco, la FIFCJ a nommé trois représentantes pour l'année 2024 : la Brésilienne Fabiana Dal Mas Paes Rocha Paes; la Congolaise Jocelyne Marie-Berthe Milandou Kanza et la Française Élisabeth Markovic. Les trois représentantessont habilitées à participer à tout événement organisé par l'Unesco.
Elles viennent de participer à la conférence sur la mémoire du monde. « Très souvent lorsqu'on parle de la mémoire du monde, on a tendance à oublier que les femmes ont contribué à ce que ce monde soit ce qu'il est. Et, par conséquent, on devrait leur demander de participer de manière plus accrue pour rappeler ce qu'elles ont eu à faire. Par exemple sur le droit de vote, les femmes ont beaucoup à dire à ce sujet. Aujourd'hui, on parle de l'intelligence artificielle, mais il serait intéressant que les femmes prennent une part active dans ce domaine », a souhaité Jocelyne Milandou qui est à son deuxième mandat en tant que vice-présidente de la FIFCJ.
Jocelyne Milandou se sent très fière dans sa nouvelle fonction et honorée de porter la voie de son pays à l'Unesco. A ce propos, elle est allée présenter ses civilités à l'ambassadeur et au délégué permanent du Congo auprès de l'Unesco, Henri Ossebi.
La FIFCJ est une ONG de femmes avocates, fondée à Paris en 1928. Son objectif est de lutter pour l'éradication de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et de promouvoir les droits humains. Cette organisation est considérée comme la plus grande ONG de femmes au monde, entre autres pour l'affiliation d'associations nationales de femmes, de juristes et de membres individuels dans 79 pays d'Europe, d'Amérique, d'Asie et d'Afrique. La FIFCJ occupe un poste consultatif auprès du Conseil de sécurité du Conseil économique et social des Nations unies depuis 1961.