Démarrée le 27 octobre dernier, la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain va prendre fin dans neuf jours. Cependant, l'analyse des engagements électoralistes formulés par les 41 têtes de listes à l'intention des 7 371 890 électeurs depuis 11 jours, laisse transparaitre plutôt des promesses aux allures d'offres programmatiques d'une élection présidentielle en lieu et place des contrats de législatures.
Les 41 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes engagées dans la course aux législatives anticipées du 17 novembre prochain ont bouclé hier, mercredi 6 novembre leur onzième (11e) jour de campagne électorale. A neuf (09) jours de la fin pour ces premières législatives anticipées de l'histoire politique du Sénégal, l'analyse des engagements électoralistes formulés par les 41 listes à l'intention des 7 371 890 électeurs, laisse transparaitre plutôt des promesses aux allures d'offres programmatiques d'une élection présidentielle en lieu et place des contrats de législatures. En effet, tout comme la tête de liste du parti au pouvoir, en l'occurrence l'actuel Premier ministre qui a axé sa campagne sur le programme de gouvernance du président de la République pour lequel, il cherche une majorité devant l'accompagner dans sa mise en oeuvre, la plupart des autres candidats de l'oppositions ont également choisi de placer au centre de leur communication durant cette campagne les préoccupations des populations.
De la construction des infrastructures à la création des emplois par le financement des secteurs tels que : l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'artisanat, la santé, l'accompagnement des femmes ou encore la lutte contre la pauvreté, les candidats à la députation n'ont vraiment rien laissé en rade. Pendant ce temps, la mission de l'Assemblée nationale qui est de voter les lois, de contrôler l'action du Gouvernement et d'évaluer les politiques publiques est quasiment passé sous silence.
Il en est de même de la question de la mise en oeuvre des réformes institutionnelles qui cristallisent pourtant le débat politique depuis la fin des Assises nationales en 2009. Très peu des candidats ont communiqué sur des propositions de lois qu'ils envisagent de poser sur la table de la future Assemblée nationale pour aider l'institution parlementaire à jouer véritablement à ne plus être « une caisse de résonnance du pouvoir exécutif ».