La première promotion de l'Institut supérieur en neuropsychiatrie infantile, baptisée Racine, est née. Les impétrants sont au nombre de onze, six femmes et cinq hommes.
La première promotion de l'Institut supérieur en neuropsychiatrie infantile est constituée par onze impétrants, tous issus du milieu médical. Il est à préciser que certains n'avaient même pas de formation médicale avant d'assister à cette session de formation. Celle-ci a été dispensée au sein de l'établissement supérieur pendant deux ans, en vue d'obtenir le grade de Master en neuropsychiatrie infantile.
La création de l'Institut à Antsiranana est une première pierre vers le traitement de l'enfance inadaptée. Sa construction débute en 2022 à l'initiative du Dr Luigi Bellini, président de la polyclinique Next Onlus. Il s'agit du premier institut spécialisé en science de réhabilitation neuropsychiatrique infantile à Madagascar et traitant des enfants qui souffrent de troubles psychologiques, neurologiques, autisme, handicaps divers, etc.
Pour la réaliser, l'organisation non gouvernementale Next Onlus travaille en étroite collaboration avec l'Université d'Antsiranana. Cette initiative est née d'une expérience tragique vécue par le président fondateur lui-même, car il a une fille qui souffre malheureusement d'autisme. Mais la famille n'en parle pas.
Autonomie
« C'est après la naissance de ma fille que j'ai pris conscience de l'existence de l'autisme, qui est une maladie encore méconnue dans le monde de la médecine », témoigne-t-il, tout en indiquant qu'aux États-Unis, un garçon sur quarante naît avec l'autisme. Il en est de même en Italie, son pays d'origine, où un enfant sur quatre-vingt est atteint de cette maladie. C'est une statistique alarmante, car elle entraîne une charge socioéconomique insupportable pour la société.
En tant que victime et missionnaire à Madagascar depuis trente ans, le Dr Luigi Bellini, connu comme l'Apôtre de l'humanité, n'a d'autre choix que de former des opérateurs capables d'aider les enfants autistes, ne serait-ce qu'à atteindre une certaine autonomie personnelle. À Antsiranana, une cinquantaine d'enfants autistes ont été recensés.
« Maintenant, le temps est venu de me consacrer à l'autisme. Ainsi, je peux continuer ma mission et aimer ma fille, en donnant une nouvelle direction à ma vie personnelle », conclut-il, précisant que pour le moment, le seul remède pour les enfants autistes est de leur manifester l'amour dans leur quotidien.