Cote d'Ivoire: Le pays se penche sur les opportunités de la culture du sésame

Alors que la récolte du sésame débute en Côte d'Ivoire, les premières journées nationales dédiées à cette culture sont organisées pour l'occasion. Pendant deux jours à Kong, dans le nord du pays, des agriculteurs, des entrepreneurs et des banquiers sont réunis pour mieux connaître les propriétés de cette graine et explorer les opportunités de la filière qui pourrait se révéler être une nouvelle source de revenus agricoles.

En Côte d'Ivoire, les agriculteurs cultivent le sésame pour leur propre consommation, principalement dans les régions de la Bagoué, du Tchologo, du Bafing et du Folon. Toutefois, de plus en plus souvent, des coopératives de producteurs voient aussi une opportunité dans cette culture de soudure qui peut opportunément venir compléter les revenus issus du coton, de l'anacarde ou de la mangue.

Commissaire général des Journées nationales du sésame, Abdoulaye Traoré est également à la tête d'une coopérative d'une centaine de producteurs qui mise sur l'exportation du la graine. « Le sésame est un produit spéculatif. On commence toujours par le vendre 350 ou 400 francs CFA le kilo. Et souvent, quand la spéculation augmente, la demande est forte. Son prix peut aller jusqu'à 600 ou 700 francs CFA le kilo au bord champ. Nous en avons déjà exporté une première quantité en Chine et en Israël », explique-t-il.

Un label ivoirien en ligne de mire

En côte d'Ivoire, la production annuelle de sésame avoisine les 5 000 tonnes. Au niveau de la région du Tchologo, le département de l'Agriculture entend encadrer les producteurs. « Avec la recherche, nous avons le souci de mettre à leur disposition des semences de qualité qui résistent aux chocs des changements climatiques », illustre Jacques Eboua, le responsable de la structure.

Des chercheurs du Centre national de recherche agronomique (CNRA) ivoirien ont, eux, été associés aux journées nationales de la culture du sésame pour en améliorer les techniques culturales. En formalisant davantage cette filière, les paysans espèrent pouvoir, à terme, créer un label ivoirien.

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