- Le PAPSS, lancé en 2022, vise à réduire la dépendance à l'égard du dollar pour les transactions transfrontalières en Afrique, ce qui pourrait permettre aux entreprises d'économiser jusqu'à 5 milliards de dollars par an en frais de traitement.
- Plus de 80 % des paiements transfrontaliers effectués par les banques africaines sont actuellement délocalisés. Le PAPSS vise à stimuler le commerce intra-africain en permettant les transactions en monnaie locale.
- Le PAPSS pourrait faire entrer dans l'économie formelle un commerce informel estimé à 50 milliards de dollars, ce qui favoriserait la croissance économique et l'efficacité commerciale en Afrique.
La dépendance de l'Afrique à l'égard du dollar pour les transactions transfrontalières pourrait bientôt diminuer à mesure que le Système panafricain de paiements et de règlements (PAPSS), dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), gagne en puissance.
Ce système de paiement, lancé en 2022, devrait réduire le besoin d'autorisation des transactions par les banques américaines et européennes, un processus qui coûte aux entreprises africaines jusqu'à 5 milliards de dollars par an en frais de traitement, selon Tunde Macaulay de Standard Bank Group.
Actuellement, plus de 80 % des paiements transfrontaliers effectués par les banques africaines sont acheminés vers l'étranger. Le PAPSS vise à remédier à cette situation en facilitant le commerce intra-africain en monnaies locales, ce qui pourrait permettre d'intégrer 50 milliards de dollars supplémentaires d'échanges informels dans l'économie officielle.
Actuellement, le commerce intra-africain ne représente que 16 % du commerce du continent, contre plus de 60 % dans l'UE. Avec 47 pays ratifiés et un marché potentiel de 1,3 milliard de personnes, l'AfCFTA pourrait devenir la plus grande zone de libre-échange du monde d'ici 2030. Toutefois, le système pourrait se heurter à la résistance des États-Unis, le président Donald Trump ayant promis de sanctionner les pays qui s'éloigneraient du dollar dans leurs échanges commerciaux.