Ce 7 novembre 2024 à Addis-Abeba, à l'issue d'un sommet coorganisé par l'Union africaine (UA) et l'Unesco, Reporters sans frontières (RSF) a appelé les États du Sahel à signer une « Déclaration sur le droit à l'information dans la zone ». L'ONG rappelle que les journalistes y sont notamment victimes « d'actes de violence et d'intimidation ».
Les journalistes de la zone sahélienne continuent à exercer leur métier dans des conditions très difficiles, estime Reporters sans frontières (RSF). L'ONG cite, selon les pays, des cas d'enrôlements de force dans l'armée, d'enlèvements, d'arrestations arbitraires. Elle a donc présenté le 7 novembre 2024 une déclaration pour le droit à l'information au Sahel, au cours d'un sommet organisé par l'Union africaine (UA) et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), à Addis-Abeba, dans la foulée de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes.
RSF appelle ainsi les États et les autorités à signer ces 10 engagements pour protéger le droit à l'information et à la sécurité des journalistes au Sahel. De plus en plus de journalistes sahéliens quittent leur pays, affirme Sadibou Marong, directeur du bureau de RSF pour l'Afrique subsaharienne, au micro de Magali Lagrange : « Des actes de violence et d'intimidation à l'encontre des journalistes contribuent à l'affaiblissement du modèle économique des médias et aussi les mesures assez liberticides au nom de la sécurité nationale. »
« Nous avons lancé dix engagements pour le droit à l'information au Sahel »
Il poursuit : « Il y a aussi l'absence de politique de lutte contre la désinformation, la censure des médias en ligne et les coupures des réseaux sociaux qui constituent autant de menaces à l'exercice du droit à l'information dans l'espace sahélien. »
Sadibou Marong explique : « Nous avons donc lancé les dix engagements pour le droit à l'information au Sahel, qui appelle les États à reconnaître et garantir le droit à l'information dans la zone. Il y a aussi les questions d'accès à l'information, notamment à des journalistes. Il y a la garantie que la diffusion d'informations d'intérêt public, en particulier s'agissant d'opérations militaires ou sécuritaires, ne soit pas interrompue. »
Et le responsable de RSF de conclure : « Et il faut aussi, surtout, et ça c'est important, mettre fin à l'impunité des attaques verbales et des agressions physiques dont font l'objet des journalistes et s'assurer que leurs auteurs soient poursuivis généralement. »
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