Le coup d'envoi de la Ligue des Champions Féminine de la CAF, ce 9 novembre 2024, au stade Ben M'Hamed El Abdi d'El Jadida marquera un moment historique pour le football africain féminin avec la rencontre tant attendue entre le TP Mazembe et l'University of the Western Cape (UWC). Cette confrontation entre deux clubs aux trajectoires différentes mais aux ambitions communes promet d'offrir un spectacle captivant.
Sous la direction de l'entraîneuse Lamia Boumehdi, TP Mazembe a affiché une préparation sérieuse et minutieuse. Boumehdi, qui mène l'équipe depuis un an et demi, a évoqué l'importance de cette compétition et le désir ardent de son équipe de surpasser leurs précédentes performances. Lors de la conférence de presse, elle a affirmé que l'objectif du TP Mazembe est non seulement de participer, mais bien de soulever le trophée. Pour Boumehdi, l'équipe actuelle possède les qualités nécessaires pour rivaliser avec les meilleures, en s'appuyant sur une structure de jeu solide et une bonne préparation tactique.
Elle et son staff ont analysé les dernières performances de l'UWC, ont identifié des points faibles à exploiter. Elle reconnaît néanmoins que l'adversaire est redoutable et mérite le respect.
Pour l'University of the Western Cape, cette participation représente l'accomplissement d'un rêve pour lequel l'équipe s'est préparée depuis trois ans. Les joueuses, dirigées par leur Thinasonke Mbuli, entrent dans cette compétition avec une grande détermination et un désir de représenter dignement l'Afrique du Sud sur la scène continentale. Amogelang Motau, l'une des joueuses cadres de l'équipe, a expliqué que son rôle dans cette compétition dépasse ses aspirations personnelles. Elle souhaite surtout inspirer ses coéquipières et les aider à gérer la pression d'une telle compétition, où chaque match est une opportunité de grandir et de démontrer leurs talents.
L'équipe sud-africaine a dû s'adapter à des défis spécifiques, notamment l'absence de certaines joueuses clés. Néanmoins, le coach Mbuli est convaincu que les 26 joueuses présentes ont la capacité de compenser ces départs et de faire preuve de résilience. Pour lui, le développement du football féminin en Afrique du Sud, marqué par la présence de deux clubs dans cette Ligue des champions, est un signe encourageant de la croissance du sport féminin. « Ce tournoi est une plateforme cruciale pour le développement du football féminin. Espérons que cela mène à la création d'une Coupe du Monde des Clubs féminine », a ajouté Motau, reflétant l'ambition collective de l'équipe.
Sur le plan tactique, TP Mazembe semble prêt à adopter une approche stratégique, exploitant les espaces identifiés par Boumehdi et son staff lors de leurs analyses de l'UWC. Ce souci du détail reflète l'engagement du TP Mazembe à aborder chaque match avec sérieux et à viser la victoire dès les premières minutes. Boumehdi a également souligné l'importance de rester concentré sur un jeu discipliné tout en évitant de sous-estimer l'adversaire.
Du côté de l'UWC, le défi consiste à maintenir un équilibre entre la rigueur académique de ses joueuses, qui jonglent entre leurs études et le football, et l'intensité physique requise pour ce tournoi. Grâce à un soutien académique bien organisé, les joueuses sud-africaines peuvent toutefois aborder cette compétition avec un esprit serein, assurées que leur avenir est pris en charge. Mbuli a souligné l'importance de ce soutien, affirmant que l'équipe de soutien permet aux joueuses de rester concentrées tout en progressant dans leurs études.