Le secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme a organisé, le 8 novembre à Brazzaville, l'atelier de restitution de l'étude sur « Les causes de la persistance des blocages à la mise en oeuvre effective de l'égalité entre l'homme et la femme, y compris les dispositions légales/réglementaires discriminatoires à l'égard des femmes en République du Congo ».
L'atelier s'est tenu dans la salle de réunion du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) et a réuni plusieurs femmes ainsi que des acteurs de la société civila évoluant dans divers secteurs. A en croire le consultant, Dr Etanislas Ngodi, l' étude s'appuie sur l'objectif du développement durable 5 qui promeut l'égalité entre les sexes, notamment travailler à atteindre l'égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. 1295 ménages issus de tous les départements du Congo ont été concernés et ciblés par cette étude.
Le consultant a expliqué que l'étude s'est concentrée sur la collecte d'informations riches et approfondies à partir de la revue documentaire. « Les principales sources des données primaires et secondaires sont issues des entretiens avec les personnes ressources. Des focus groupes de discussion regroupant une dizaine de participants ont été organisés. Un questionnaire a été administré auprès de ceux de plus de 18 ans et des personnes ressources, membres des instituions », a-t-il indiqué.
Cette étude a bénéficié d'un appui financier et technique du Fnuap. Elle a été menée par des spécialistes ainsi que des personnes ressources des villes et villages qui ont été touchés. Selon la représentante du Fnuap en République du Congo, Daniele Landry Mugengana, les résulats vont renforcer, sans nul doute, les différentes initiatives et politiques allant dans le sens de promouvoir l'égalité entre l'homme et la femme. « Votre engagement va contribuer à mieux comprendre la pluralité et la complexité des pesanteurs qui continuent à bloquer la mise en oeuvre de l'égalité de sexes. Le système des Nations unies au Congo avec toutes ses agences spécialisées se préoccupent des droits humains avec un focus sur les femmes et les filles », explique-t-elle.
La secrétaire exécutive permanente du Conseil consultatif de la femme, Antoinette Kebi, a indiqué que cette étude a eu pour objectif de cerner les causes et les dimensions de la persistance des blocages à la mise en oeuvre effective de l'égalité entre l'homme et la femme au Congo.
« Par ce travail, nous espérons non seulement faire un état des lieux, mais aussi obtenir suffisamment de la matière à soumettre à l'assemblée générale du Conseil consultatif de la Femme sur la situation actuelle de l'égalité entre l'homme et la femme dans notre pays. Le Conseil consultatif de la femme voudrait, à travers cette modeste contribution, apporter sa pierre à l'édification d'une société plus inclusive, dans laquelle chacun peut réaliser son potentiel sans entrave », a-t-elle expliqué .
Il faut noter que la validation de cette étude est l'aboutissement de six mois de recherche, d'analyse, de réflexion. Elle combine et présente les inégalités, leurs causes tout en facilitant la compréhension des mécanismes profonds qui les entretiennent depuis plusieurs décennies.
En rappel, le Conseil consultatif de la femme est une structure instituée par la Constitution de la République du Congo adoptée le 25 octobre 2015. Sa mission principale consiste à émettre des avis au président de la République sur les questions liées à la condition de la femme et faire des suggestions visant à promouvoir son intégration au développement.