La Tunisie prévoit d'allouer, dans le cadre du projet de budget de l'État 2025, une enveloppe globale de 11,5 milliards de dinars aux dépenses de subvention. Cette somme, dévoilée dans un rapport des commissions des finances de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), se destine majoritairement au secteur des hydrocarbures et aux produits de première nécessité.
D'après le rapport publié par les commissions des finances de l'ARP et du CNRD, environ 8 milliards de dinars seront dirigés vers les hydrocarbures, tandis que 3,8 milliards de dinars serviront à soutenir les produits de base. En tout, les subventions représentent 19,4 % des dépenses totales de l'État et 6,3 % du produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie pour 2025.
Les prévisions budgétaires pour le secteur des hydrocarbures reposent sur un prix de référence du baril de Brent fixé à 77,4 dollars, ainsi qu'une augmentation de 4,5 % de la consommation de gaz naturel, alimentée en grande partie par les importations algériennes, qui couvrent près de 52 % de la demande nationale.
Pour les produits pétroliers issus du pétrole brut, le gouvernement prévoit une hausse de 2 % de la consommation, nécessitant une enveloppe d'un milliard de dinars pour compenser l'augmentation des prix d'achat du gaz algérien. Une somme de 120 millions de dinars est également allouée au remboursement d'une tranche du crédit du Fonds saoudien de développement, utilisée pour l'achat de produits pétroliers, et 200 millions de dinars seront affectés au paiement des primes de subvention complémentaires dues entre 2018 et 2022.
Concernant les produits de base, 2,6 milliards de dinars sont réservés aux céréales, 375 millions de dinars à l'huile végétale, 524 millions de dinars au lait, 190 millions de dinars à la pâte alimentaire et au couscous, 10 millions de dinars au sucre, et enfin, 28 millions de dinars seront affectés au papier scolaire.