Aujourd'hui, vendredi 8 novembre, une première dans l'histoire de la vie parlementaire tunisienne : le démarrage de la séance plénière mixte, au palais du Bardo, entre l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (Cnrd) en vue de l'examen du projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2025.
La séance plénière mixte ou commune entre les deux Chambres parlementaires intervient en concrétisation du décret présidentiel 1/2024 en date du 13 septembre 2024 portant organisation de la relation entre l'Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts.
La même séance plénière sera marquée, à son démarrage, par les discours de Brahim Bouderbala, président de l'ARP, et Imed Derbali, président du Cnrd, avant que la parole ne soit cédée au Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, pour présenter la déclaration du gouvernement, c'est-à-dire le programme que son équipe envisage de mettre en oeuvre, sous la supervision du Président Kaïs Saïed, tout au long de l'année 2025.
Et la nouveauté que l'ensemble des Tunisiens au fait de la vie politique ne manqueront pas de relever, c'est la première fois dans l'histoire de la Tunisie indépendante que le projet de budget de l'Etat ne sera pas uniquement discuté par les députés de l'ARP.
Cette fois, les membres du Conseil national des régions et des districts (Cnrd) auront leur mot à dire et leur voix à faire entendre au palais du Bardo, à propos des grandes orientations économiques, sociales et politiques qui engageront l'avenir du pays.
Encore une nouveauté à mettre en exergue. Au cas où un chapitre du budget ou un article de la loi de finances 2025 ferait l'objet d'un désaccord entre les députés et les membres du Cnrd, il sera examiné par un groupe mixte entre les deux Chambres qui aura la mission de trancher et de proposer une solution consensuelle.
Aujourd'hui, vendredi 8 et demain samedi 9 novembre, les Tunisiens vivront à l'heure d'une nouvelle expérience parlementaire qui s'inscrit dans le projet d'édification, à pas sûrs, de la République nouvelle.