Les ministres des Transports de la CEDEAO se sont réunis vendredi à Lomé pour réfléchir sur des solutions concrètes visant à réduire les taxes et redevances aéronautiques qui impactent le prix des billets d'avion.
Cette rencontre marque une étape importante dans les efforts pour démocratiser le transport aérien. Les ministres présents ont reconnu que le coût élevé des billets d'avion est un obstacle majeur.
Les taxes représentent plus de la moitié du coût des billets dans plusieurs pays de la région, a rappelé Sédiko Douka, Commissaire aux infrastructures de l'organisation ouest-africaine.
La réunion de Lomé a pour objectif de préparer des propositions pertinentes à soumettre aux chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao, qui se réuniront prochainement pour examiner les moyens de réduire les coûts du transport aérien.
Ces propositions s'appuient sur les conclusions des experts et visent à harmoniser et simplifier les taxes et redevances appliquées dans les différents pays membres.
Sani Yaya, le ministre togolais des Travaux publics et des Infrastructures, représentant le Premier ministre, a insisté sur la nécessité d'aboutir à des solutions concrètes pour que le secteur du transport aérien devienne un levier d'intégration régionale et de développement socio-économique.
Les officiels togolais ont également rappelé que l'Afrique ne représente qu'à peine 2% du trafic aérien mondial, et que près de 78% du trafic intra-africain est assuré par des compagnies occidentales. Cette situation limite la capacité des pays africains à tirer pleinement profit du transport aérien pour stimuler leur développement économique.
Plus de vols, plus de passagers, c'est stimuler les échanges commerciaux et la mobilité, soutenir l'intégration régionale et développer l'économie des États membres. Mais attention, les taxes et redevances aéroportuaires servent aussi à faire fonctionner les aéroports, à assurer leur sécurité et celle du contrôle aérien.