Le chef de l'État s'était engagé personnellement, en se rendant à Ambohimanambola et en annonçant la fin prochaine des délestages. Mal lui en a pris puisque le week-end qui a suivi fut l'un des pires vécus par les consommateurs de la Jirama. L'amplification des coupures de courant et l'arrêt presque total de l'alimentation en eau de la capitale ont provoqué la fureur des Tananariviens.
L'ampleur des manifestations qui ont suivi a fait prendre conscience au pouvoir de la gravité de la situation. Ce dernier a compris que la population était à bout de nerfs et qu'elle pouvait exprimer sa colère plus violemment. C'est ce qui est arrivé en milieu de semaine. L'envoi de forces de l'ordre pour essayer de contenir les débordements n'a pas réussi à calmer la rage des manifestants.
Cependant comme on dit : « à quelque chose malheur est bon ». Les turbines dont on avait annoncé la mise en service ont commencé à fonctionner et les longues coupures de courant se sont muées en délestages presque normaux. Le problème de pénurie a été amoindri avec l'installation de ces bonbonnes dans les quartiers. Le ministre de l'Eau et le DG de la Jirama ont annoncé la fin prochaine des épreuves supportées par les consommateurs. Ces affirmations ont été accueillies avec circonspection mais elles ont eu le mérite de redonner espoir à une partie de la population.
Elles n'ont cependant pas mis fin à la grogne des habitants de certains quartiers périphériques qui continuent de manifester leur exaspération tous les soirs. Les députés de l'opposition ont décidé de se faire les porte-paroles de leurs concitoyens et ont convoqué les ministres concernés par la résolution de cette crise à l'Assemblée. C'est la première fois qu'une interpellation a lieu lors d'une session parlementaire ordinaire.
C'est un véritable raz-de-marée électoral qui a porté Donald Trump aux portes de la Maison Blanche. Sa victoire a été très facile et les analystes n'arrivent pas à comprendre l'ampleur de son score face à une Kamala Harris qui, si elle n'était pas favorite, devait arriver au coude à coude avec son adversaire. Les Américains ont choisi un président qui veut redonner au pays sa grandeur passée et qui est en opposition à un Joe Biden qualifié d'endormi. La défaite de la candidate démocrate est amère et entraîne son parti dans une déroute historique.
Pour le monde entier, la page est tournée et la communauté internationale est en train d'analyser la nouvelle donne qui est en train de se profiler. Les chefs d'État des pays membres de l'Union européenne se sont réunis pour envisager la manière dont la communauté va défendre ses propres intérêts. L'Ukraine, elle-même, est en train de se demander quel va être son sort après l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Le président Volodimir Zelensky dit avoir eu un dialogue constructif avec le candidat républicain lors de son passage aux Etats-Unis en septembre.
La géopolitique internationale est en train de se reconstruire. Au Moyen-Orient, les parties en conflit envisagent la suite des événements différemment. Benyamin Netanyahou s'est réjoui de l'arrivée du nouveau président qu'il considère très proche d'Israël. Les dirigeants iraniens, pour le moment, ne se font aucune illusion sur l'attitude des Etats-Unis dirigés par une administration républicaine. La Chine peut craindre un bras-de-fer avec une Amérique décidée à établir des droits de douane très élevés.
C'est une Amérique différente avec laquelle le monde entier va devoir composer à présent. Donald Trump reprend la devise de son premier mandat : « We will make America great again ! ». Ceux qui l'ont élu croient dur comme fer qu'il va redonner à leur pays sa grandeur d'antan. L'Amérique surpuissante est de retour.
