Burkina Faso: Adoption du Travail d'intérêt général en milieu carcéral

9 Novembre 2024

Ce vendredi 8 novembre 2024, l'Assemblée législative de Transition du Burkina Faso a adopté à l'unanimité un projet de loi visant à instaurer le Travail d'Intérêt Général (TIG) pour les détenus. Ce vote, conduit par Madame Aoua Fofana, 2e vice-présidente de l'Assemblée, marque une étape décisive dans le système carcéral burkinabè en intégrant des activités de réhabilitation sociale des personnes incarcérées.

Cette loi prévoit que les détenus puissent effectuer des travaux d'utilité publique en remplacement de certaines peines de prison, contribuant ainsi à leur réinsertion sociale et à la réduction des risques de récidive. Les 68 députés présents ont validé des réformes structurant le TIG pour en faire une peine principale et autonome, accessible même aux personnes déjà condamnées avant son entrée en vigueur. Cette relecture vise également à alléger les coûts de l'entretien carcéral pour l'État, tout en répondant aux difficultés pratiques rencontrées par les anciens dispositifs de travail pénitentiaire.

Les innovations incluses dans ce projet de loi reflètent une volonté de moderniser le système pénal. Parmi elles, le terme « prévenu » est remplacé par « personne poursuivie », et des organisations privées de service public sont ajoutées aux structures d'accueil potentielles pour les travaux d'intérêt général. L'exécution de la peine de TIG est alignée avec la procédure d'exécution des peines pour les détenus actuels.

Madame Fofana a conclu le débat en recommandant au gouvernement, représenté par le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, de lancer une large campagne de sensibilisation impliquant le public, les acteurs judiciaires et les structures d'accueil. Cette sensibilisation est jugée nécessaire pour assurer une acceptation et un soutien effectif de cette réforme innovante dans la société burkinabè.

En somme, l'adoption du TIG ouvre de nouvelles perspectives pour le système pénitentiaire au Burkina Faso, en renforçant les liens entre les détenus et la société et en offrant une réponse plus humaine aux problématiques de réinsertion et de désengorgement des prisons.

 

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