Maroc: La société civile et l'université, des parties intégrantes de la gouvernance territoriale (M. Chami)

Rabat — La société civile et l'université font partie intégrante de la gouvernance territoriale et du système de développement porté par la régionalisation avancée, aux côtés des autorités locales, des élus, des services décentralisés et du secteur privé, a affirmé, vendredi à Rabat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami.

Intervenant à l'ouverture des travaux de la 3ème édition du Forum national des associations de la société civile, M. Chami a relevé que la Constitution consacre, dans le cadre de la démocratie participative, le rôle des associations et des organisations non gouvernementales en tant qu'acteur contributif à l'élaboration des politiques publiques, des programmes et des projets de développement aux niveaux national et territorial, ainsi que dans leur mise en oeuvre et évaluation.

Dans cette perspective, le CESE recommande constamment la nécessité d'une implication effective du tissu associatif, aux niveaux national, régional et local, dans la gestion des affaires publiques et dans le cycle de vie des politiques publiques et des plans de développement territorial, a-t-il ajouté.

Pour M. Chami, l'impact tangible du développement demeure tributaire des connaissances scientifiques et de terrain et des politiques efficaces répondant aux besoins réels des citoyens à travers des mécanismes de médiation, notamment par le biais des associations de la société civile.

D'autre part, il a insisté sur le renforcement des capacités de l'acteur associatif afin qu'il puisse remplir son rôle constitutionnel, sociétal et de développement.

Selon le Président du CESE, la société civile doit être soutenue par des études et des recherches précises et fiables, des connaissances pratiques et applicables sur le terrain, ainsi que par des bonnes compétences et des innovations appropriées à même de l'aider "à défendre de manière efficace ses droits et ses intérêts" et à fournir des services aux personnes et groupes ciblés.

S'agissant de l'interaction créative entre la recherche scientifique et la société civile, M. Chami a plaidé pour la création d'une dynamique de synergie entre les connaissances scientifiques et les pratiques de gestion, à travers notamment la construction commune et la mobilisation de l'intelligence collective en vue de parvenir à des solutions pratiques, adaptées à la réalité et acceptables par tous.

Et de rappeler que le CESE a recommandé dernièrement l'adoption d'un certain nombre de mesures juridiques, structurelles, financières et fiscales, afin de donner une nouvelle et forte impulsion à la vie associative et renforcer ses rôles dans le développement.

En somme, l'université et la société civile sont appelées à s'organiser ensemble en structures communes de recherche scientifique, d'innovation et d'initiative citoyenne, en réponse aux besoins de la population et des entreprises, en vue de créer un "cercle vertueux" à même de contribuer à l'effort de développement national pour relever les défis du présent et de l'avenir, a-t-il conclu.

La 3ème édition du Forum national des associations de la société civile a ouvert ses travaux, vendredi à Rabat, en présence de plus de 500 participants, dont des universitaires, des experts, des acteurs institutionnels nationaux et étrangers ainsi que des militants de la société civile.

Organisé par le ministère délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement sous le thème "Recherche scientifique et société civile: vers de nouveaux horizons d'excellence et d'innovation", ce forum de deux jours vise à enrichir le débat sur l'importance de la recherche scientifique spécialisée dans le domaine associatif et à s'arrêter sur la contribution des universités à l'ouverture de filières scientifiques supérieures à même de renforcer les compétences et les professions associatives.

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