Après une première édition réussie, le festival a acquis une certaine notoriété. Cet événement met en lumière les créations des centres d'arts dramatiques et scéniques ainsi que les différentes entités de production du centre et des régions publiques et privées.
Le Festival national du Théâtre tunisien «Les Saisons de la Création» revient pour une nouvelle édition qui se tiendra du 7 au 14 novembre. En partenariat avec la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (Faba) et Microcred, les différentes pièces programmées sont une occasion pour les amateurs de théâtre de découvrir des productions innovantes dans deux lieux emblématiques de la Ville de Tunis : le Palais du Théâtre à El Halfaouine, monument historique datant du XIXe siècle, et la salle Le Quatrième Art.
Après une première édition réussie, le festival a acquis une certaine notoriété. Cet événement met en lumière les créations des centres d'arts dramatiques et scéniques ainsi que les différentes entités de production du centre et des régions publiques et privées.
Entre programmation attrayante et joie de se retrouver, artistes, journalistes et festivaliers ont savouré l'inauguration ce jeudi 7 novembre. Pendant ces sept jours, vont se succéder pièces de théâtre et master classes. Seize rendez-vous en tout, dont quinze en compétition et, en invité d'honneur, une oeuvre libanaise de Hanane Hadj Ali, intitulée «Jogging». Les générations se rencontrent et l'interaction entre elles provoque une émulsion particulière. Dalila Meftahi, Sadok Trabelsi, Ramzi Azaiez, Houssem Sahli, Aissa Tahar Ben Arbi, Mouez Acouri proposent leurs créations à une compétition.
Le Grand prix de la meilleure création s'élève à 30.000 dinars. D'autres récompenses sont également à décerner pour la meilleure mise en scène, meilleure scénographie, meilleur texte dramatique et meilleures interprétations féminine et masculine. Le montant sera de 10.000 dinars pour chaque catégorie. Seule ombre au tableau, l'annulation de la pièce «Othello et après...» de Hammadi Louhaibi pour des raisons indépendantes de la volonté du comité d'organisation.
Dans son intervention, M. Moez Mrabet, directeur général du théâtre national tunisien, a rendu un vibrant hommage à l'ensemble des organisateurs et partenaires qui contribuent à diffuser la culture et le théâtre à un large public. Madame Awatef Mechri, de Faba-Microcred, a également souligné dans son discours le talent des Tunisiens et l'importance de fonder un écosystème pour encadrer cette énergie créatrice et l'illustrer à travers des oeuvres d'art, quels que soient l'âge et la zone géographique.
Un intermède musical a été assuré par la superbe voix de Amani Riahi, accompagnée par le musicien Zied Chegweni. Le duo a repris des titres phares de feu Yasser Jradi qui nous a quittés au mois d'août dernier. Le journaliste Malek Ouni a présenté par la suite les membres du comité de sélection, composé du critique et journaliste Lotfi Arbi Snoussi, l'actrice et metteuse en scène Sonia Zarg Ayouna, l'acteur et coach théâtral Taoufik El Ayeb et le professeur universitaire et chercheur Seif Ferchichi.
Quant au jury, c'est le célèbre acteur et homme de théâtre tunisien, Raouf Ben Amor, qui en est le président. Les membres sont Abdelwahed Mabrouk, comédien, metteur en scène et scénographe, Souad Ben Slimane, journaliste, script doctor, et spécialiste en communication et développement de la créativité artistique avec Besma Ferhichi, professeure universitaire et chercheure académique.
Comme le festival a pour vocation de diffuser et de promouvoir l'éducation artistique, il propose, outre la présentation des oeuvres théâtrales, trois master classes qui s'adresseront aux passionnés : Photographie de théâtre, dirigée par Kais Ben Farhat, Captation et film de théâtre, assurée par Mme Nidhal Guiga et Ecriture, analyse et critique théâtrale, dirigée par Mme Faouzia Mezzi.
Des récompenses sont prévues pour la meilleure photo de théâtre, la meilleure vidéo de théâtre et le meilleur article de critique théâtrale. Après la cérémonie inaugurale, le festival prend déjà son rythme de croisière avec la représentation de «Au bord du délire» de Walid Daghsni, produite par Clandestino Prod. Par ailleurs, les spectateurs ont pu apprécier la riche exposition photographique Monologue/Monochrome de Kais Ben Farhat, dont le vernissage s'est fait au Quatrième Art quelques jours auparavant. Un voyage visuel où «la photographie est à la fois un regard profond et une introspection toute en nuances d'un amoureux du noir et blanc, dont la douceur des images est troublante».