Dans plusieurs localités du Congo, le premier samedi du mois donne lieu à des opérations de salubrité publique, et les commerces ouvrent un peu plus tard que d'habitude du fait de l'implication de leurs tenanciers dans l'assainissement de leur périmètre d'activités.
Même si la mobilisation ne se déroule pas toute la journée, le respect de cette directive que l'on doit à l'ancien Premier ministre, le regretté Clément Mouamba, a démontré de manière significative son utilité.
La pression démographique et ses effets multiples, notamment la concentration de la population dans les cités, mériterait qu'y soient adjointes des mesures d'accompagnement adéquates. Parmi celles-ci, le ramassage des ordures ménagères, le désherbage des jardins publics mais aussi des arrière-cours de nombreux établissements qui n'offrent pas souvent le bon exemple.
Rappelons cependant que ce processus a beau poursuivre son petit bonhomme de chemin, la réussite est encore loin d'être atteinte.
À Brazzaville les caniveaux obstrués par toutes sortes d'objets usagés témoignent de l'immensité de la tâche qu'il reste à accomplir. Le fait que les détritus rassemblés par un bon balayage ne soient pas dégagés limite toute ambition légitime de purifier notre cadre de vie.
Et tant que les mairies ne se doteront pas des équipements nécessaires pour accomplir leurs missions, le samedi Mouamba, salutaire en tous points de vue, aura toujours du plomb dans l'aile.