Ile Maurice: Navin Ramgoolam appelle à l'unité

Pour la dernière conférence de presse de l'Alliance du changement avant que les électeurs soient appelés aux urnes demain, Navin Ramgoolam, leader de cette alliance, demande à la population : «Nou bizin rasanble. Ena enn kiksoz ki tou letan mo dir : enn pep - enn naslon - enn destin». Il accuse le MSM d'«incarner la division». Hier, en présence d'autres membres de l'alliance, le leader des Rouges a évoqué une campagne «de proximité», bien que courte, menée par les politiciens de l'alliance auprès de la population. Il a aussi appelé les électeurs à «voter bloc», exclusivement pour les trois candidats du Changement, afin de garantir un «tsunami électoral» qui, selon lui, déferlera sur le MSM et ses candidats dans moins de deux jours.

Shakeel Mohamed est revenu sur le blocage des réseaux sociaux, qualifiant la situation de «grave» et soulignant qu'elle avait terni l'image de Maurice à l'international. Selon lui, cette situation a porté atteinte à la réputation du pays en tant que démocratie. «Tou dimounn rekonet ki pena la demokrasi dan Moris kan Jugnauth o pouvwar.» Le député sortant a également critiqué le MSM pour avoir tenté de justifier l'injustifiable sous prétexte de «cyberterrorisme» pour réduire au silence missie moustass et ceux qui dénoncent les agissements du gouvernement.

Il s'est néanmoins réjoui de la «claque magistrale» reçue par le clan Jugnauth, en référence à l'arrestation de Sherry Singh et de quatre autres personnes dans l'affaire des fuites d'appels téléphoniques. «Finn aret zot ek akiz zot me lazistis finn prouve. Non selman finn larg sa bann dimounn-la par mank de prev me mazistra finn osi rey bann sarz bidon ki finn avanse par lapolis.»

Pour lui, il s'agissait d'un acte purement politisé de la part de la police, qui n'avait aucune «reasonable suspicion» pour procéder à ces arrestations. Shakeel Mohamed a également évoqué l'une des principales clauses de l'accord entre les partenaires de l'Alliance du changement, l'introduction du droit numérique dans le système judiciaire. Il estime que ce droit serait bénéfique pour tous les citoyens, sans distinction, et offrirait une protection contre les tentatives d'espionnage de la vie privée.

Ashok Subron, de Rezistans ek Alternativ, a réitéré son appel au calme pour ne pas céder aux provocations des adversaires. Le régime orange «pe debat dan so dernier ler fas a enn popilasion ankoler». Il critique le MSM et son alliance PMSD-Muvman Liberater, affirmant qu'ils «pe bat fol» en faisant des promesses irréalistes. Subron va plus loin en dénonçant la tentative du MSM d'acheter le silence des Mauriciens, estimant que «le MSM enn danze piblik ki bizin tire lor pouvwar». Il a qualifié le lundi 13 novembre de «moman istorik de enn tranzision inportan parey kouma lepok lindepandans nou pei». Concernant le paiement du 14e mois, une mesure annoncée par le MSM et reprise par l'Alliance du changement comme un défi durant la campagne électorale, il a tenu à rassurer les Mauriciens. Il a réaffirmé l'engagement des leaders de l'alliance à procéder à ces paiements avant la fin de décembre 2024.

Revenant sur le «tsunami électoral» annoncé par Navin Ramgoolam, Paul Bérenger, leader du MMM, s'est dit outré et indigné par le comportement des politiciens du MSM. Toutefois, il a félicité la jeunesse, soulignant qu'elle «finn donn zot leson. Bravo la zenes». Il a accusé le MSM de «kopie nou», en annonçant n'importe quoi et en inventant des palabres. À deux jours des élections, il dénonce ce qu'il considère comme un «summum de lipokrizi», en faisant référence aux propos du MSM concernant l'affaire Saint-Louis, adressés à Paul Bérenger. Il a qualifié Pravind Jugnauth de «lâche», ajoutant que le Premier ministre sortant a honteusement ressorti des affaires qu'il avait tenté de dissimuler, à l'approche des législatives.

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