Prakash Bheeroo est candidat au n°11 Vieux Grand-Port-Rose-Belle. Avocat de profession, dirigeant du Rasanbleman Pou Lavansman Moris (RPLM) et leader du Republican Labour Front, il livre son sentiment et ses aspirations.
À la veille des élections générales, comment percevez-vous l'ambiance sur le terrain ?
Il y a un réel «feel good factor» autour du vrai changement. Ni l'Alliance Lepep ni l'Alliance du changement n'ont aucune chance de gagner.
Parlez-nous de votre manifeste?
Le RPLM propose un programme de changements révolutionnaires, passant de la république bananière actuelle à une seconde république avec un président élu, mais pour un seul mandat.
La police sera réformée de manière révolutionnaire avec une police régionale, chaque région ayant son propre commissaire de police attaché à un Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Les charges provisoires seront complètement abolies. Le découpage électoral sera basé sur le nombre total d'électeurs divisé par 41 circonscriptions, mais avec un seul représentant pour chaque circonscription de moins de 25 000 électeurs.
Il y a aussi une réforme de la magistrature. Il y a aussi une académie politique pour autonomiser les femmes et les jeunes afin qu'ils comprennent notre système politique et soient prêts à se présenter aux prochaines élections générales. Nous proposons l'abolition du State Law Office (SLO) et son remplacement par des départements ministériels afin d'éliminer la corruption, le népotisme et les faveurs. Nous voulons oeuvrer pour une véritable démocratie dans notre société. Nous sommes également pour la privatisation de la Mauritius Broadcasting Corporation et d'Air Mauritius, entre autres. De plus, nous estimons que le nombre de circonscriptions devrait passer de 20 à 41.
Un mot de la fin ?
Il y a un sentiment de ras-le-bol grandissant face aux grands blocs des partis traditionnels. Dans la circonscription n°11, cela va changer. Une partie des électeurs se sent délaissée. Les élections de 2024 seront le moment où le système évoluera. Ces élections seront un véritable référendum pour le changement. N'oublions pas que d'importantes figures politiques sont tombées dans la circonscription n°11 : Sookdeo Bissoondoyal, Pravind Jugnauth, et le Dr Arvind Boolell. Le n°11 se sent orphelin, mais ce vent de renouveau est l'occasion de tourner la page.