Matam — Une soixantaine de pêcheurs de la région de Matam et des départements de Podor, Dagana et de Bakel ont été formés, durant cinq jours, à différentes techniques aquacoles et piscicoles.
"Cette formation a porté essentiellement sur les techniques aquacoles de manière générale et piscicoles en particulier. Elle a réuni une soixantaine de jeunes bénéficiaires qui proviennent des cinq départements des régions de Matam, Tambacounda et Saint-Louis", a dit Jean-Marie Sambou, Ingénieur des Pêches à l'Agence nationale de l'aquaculture (ANA)
Il intervenait, vendredi au dernier jour d'un atelier de formation en techniques piscicoles au profit des bénéficiaires du Forum de développement de l'aquaculture organisé par la Convergence Soubalbé pour le développement de la Vallée, à l'initiative du projet "Un foyer, un bassin", en partenariat avec l'ANA.
Entre autres modules, il a été dispensé aux bénéficiaires l'introduction à l'aquaculture pour leur montrer l'importance de ce secteur, mais aussi "sa position dans le contexte de souveraineté alimentaire".
"Nous leur avons aussi parlé des aménagements piscicoles et leur utilisation, des systèmes de production qui existent, à savoir celui intensif, semi-intensif et même extensif. Le stockage, la manipulation et le traitement des géniteurs aussi font partie des modules enseignés" aux participants, a détaillé Jean-Marie Sambou.
Il était aussi question de grossissement de l'espèce, dont le poisson-chat, qui, selon lui est important dans la Vallée, car étant endogène et pouvant "beaucoup contribuer à la sécurité alimentaire".
Concernant l'aliment, M. Sambou a précisé que les techniques de formulation pour permettre d'avoir un aliment de qualité ont été apprises aux pêcheurs, de même que celles ayant trait à la fabrication et à la production.
"Nous leur avons montré comment on prévient les maladies qui peuvent toucher les poissons et comment on les traite. L'aspect économique aussi n'a pas été en reste avec la gestion et l'élaboration d'un plan d'affaires" a souligné Jean-Marie Sambou.