Dakar — Le directeur du musée national d'histoire et de la culture africaine américaine "The Smithsonian's", Kevin Young a présenté les échanges culturels comme des outils devant aider à renforcer la connexion entre les pays lors d'un panel sur "la diplomatie culturelle et la désinformation" organisé dans le cadre de la 15e Biennale de l'art africain contemporain de Dakar (Dak'art 2024).
"Les opportunités d'échanges culturels, nous renforcent et nous permettent de comprendre que l'art peut nous aider à promouvoir ces connexions et à faire en sorte qu'on soit ensemble", a-t-il déclaré.
M. Young intervenait lors d'un panel sur la diplomatie culturelle et la désinformation, organisé à l'occasion de la 15ème édition du Dak'art 2024, qui se déroule jusqu'au 7 décembre prochain et dont son pays, les Etats-Unis et le Cap Vert sont les invités d'honneur.
Selon l'officiel américain, le thème de cette Biennale axé sur "The Wake, l'éveil" fait allusion à "l'eau qui sépare les deux nations" tout en continuant à les croiser pour une compréhension mutuelle.
Le directeur du musée national d'histoire et de la culture africaine américaine a rappelé que la Biennale demeure un exemple "patent" de la qualité des relations entre son pays et le Sénégal, datant de plusieurs décennies.
"Nous avons l'honneur de pouvoir promouvoir ces connexions. Et c'est la raison pour laquelle, en tant qu'artistes américains, cela nous fait un plaisir de rencontrer d'autres artistes, à travers les expositions, etc.", a-t-il magnifié.
La réalisatrice et écrivaine nigériane, Yetide Badaki, a quant à elle, souligné l'importance pour les Africains de travailler ensemble pour lutter contre la désinformation.
"(...) il y a beaucoup de programmes qui nous aident à déconstruire les préjugés. Et nous devons travailler main dans la main pour ainsi combattre la désinformation à travers beaucoup d'activités que nous menons", a-t-elle fait valoir.
"Si la culture ne peut pas réussir dans cette entreprise de déconstruction, nous ne voyons pas un autre secteur le faire", a pour sa part, soutenu, le rappeur sénégalais, Paul Pisseti Sagna, alias "PPS', insistant sur le rôle des artistes dans la lutte contre la désinformation et les stéréotypes véhiculés sur l'Afrique.