Les familles victimes des démolitions de maisons dans la zone d'emprise de l'aéroport national de Bipemba, à Mbujimayi (Kasaï-Oriental) ont réclamé, vendredi 8 novembre, de l'Etat une indemnité équitable.
D'après leur avocat conseil qui soutient qu'il n'y a eu aucun acte de démolition signé, toutes ces familles ont accepté de quitter le site sans une indemnité conséquente pour reconstruire leurs maisons démolies.
Me Jean-Alexis Kasuasua a expliqué que les fonds remis à titre d'indemnité n'ont pas été suffisants pour se réinstaller ailleurs :
« Les gens qui disent qu'ils ont reçu l'argent c'est peut-être 800 USD. Avec ce montant à Mbuji-Mayi, vous avez dit qu'il a reçu une indemnité et peut aller se construire une maison dans un site quelque part. Une situation entretenue à dessein, une situation floue pour spolier les gens de leurs biens. Le site dont on parle à Bena Ntumba, les gens ont dit nous sommes d'accords et on veut qu'on améliore le milieu, payez-nous équitablement nous allons partir ».
Il a souhaité que l'endroit choisi pour la relocalisation soit doté d'un poste de la police, des services ordinaires comme les écoles, les hôpitaux et le marché.
« On a vu les engins venir détruire les biens des gens. On a démoli en exécution de quelle décision, de quelle instance ? Le chef de l'Etat n'a pas signé, le ministre des Affaires foncières n'a pas signé et il n'y a pas un jugement du tribunal », a-t-il conclu.
En début de semaine, l'Abbé Théodore Kanyiki, représentant de la Voix des sans voix (VSV) et porte-parole de ces victimes des démolitions de maisons a rencontré le chef de l'Etat pour lui soumettre les préoccupations de ces familles.