Burkina Faso: La junte militaire au pouvoir veut rétablir la peine de mort

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Maillet de juge

Le régime militaire au pouvoir à Ouagadougou veut rétablir la peine capitale dans son code pénal. Le ministre de la Justice en a fait l'annonce, vendredi 8 novembre, devant les députés de l'Assemblée législative de transition lors de l'adoption du projet de loi instaurant les travaux d'intérêt général. Abolie depuis 2018 au Burkina Faso, la sentence pourrait donc y faire son retour très prochainement.

Le ministre burkinabé de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, l'a affirmé vendredi 8 novembre lors de l'adoption par l'Assemblée législative de transition d'un projet de loi instaurant les travaux d'intérêt général : la question du rétablissement de la peine de mort au Burkina Faso est déjà en discussion au sein de l'exécutif. Celui-ci évoque en particulier une future modification du code pénal « pour aller dans le sens de la vision et des instructions données par le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré ».

Reste qu'à ce stade, aucun détail sur le contenu du projet n'a été donné. Selon une source juridique, ce retour de la peine capitale dans le pays pourrait concerner des « infractions à caractère terroriste, des infractions relevant de la trahison ou de l'intelligence avec des puissances étrangères ainsi que celles liées à une atteinte à la sureté de l'Etat ».

Une sentence abolie en 2018 sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré

La peine de mort avait été abolie en 2018 au Burkina Faso, sous le régime civil de Roch Marc Christian Kaboré, au moment où, dans le cadre du traitement du dossier sur l'assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons en 1998, la justice burkinabé demandait l'extradition de François Compaoré, le frère de Blaise Compaoré qui vivait en exil depuis le renversement de l'ex-président.

Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré à Ouagadougou, les partisans de la peine de mort appellent régulièrement les autorités à la restaurer pour décourager d'éventuels « comploteurs » ou « complices d'actes terroristes » Selon Amnesty International, la dernière condamnation à la peine capitale prononcée par la justice du pays des Hommes intègres remonte à... 1988.

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