Donald Trump, président élu des États-Unis, a promis au cours de sa campagne de mettre fin aux guerres. La population soudanaise s'accroche à ces paroles, et espère que la guerre qui déchire le pays depuis avril 2023 sera à l'agenda de la prochaine administration américaine. Un espoir nourri par les récentes déclarations des responsables politiques et militaires du pays.
Khartoum mène depuis plusieurs jours une offensive diplomatique dans plusieurs capitales à travers ses représentations à l'étranger. À Paris, à Rabat, à Alger ou à Djibouti, à titre d'exemple, les ambassadeurs soudanais convient les journalistes à des conférences où ils exhortent vivement la communauté internationale à faire pression sur les pays de la région qui arment les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ou, qui leur facilitent l'acheminement d'armes et de mercenaires.
L'ambassadeur soudanais à Tunis a appelé lui, à mettre les FSR sur la liste des organisations terroristes. Parallèlement, le ministre des Affaires étrangères fraichement nommé, Ali Youssef Charif, qui a effectué son premier déplacement à l'étranger au Caire, a appelé mercredi, les États-Unis à renforcer ses liens avec l'État soudanais, prévoyant la fin de la guerre au bout de trois mois « avec l'armée qui remportera la victoire », a-t-il affirmé, ne prêtant pas attention à la réalité du terrain.
Une implication accrue des États-Unis ?
Le gouvernement soudanais espère que la nouvelle administration américaine sous le président Trump, s'implique davantage dans la crise soudanaise, aux côtés de l'armée régulière. Selon un ancien haut responsable américain, s'exprimant sur la chaîne qatarie Al-Jazira, les États-Unis pourraient charger des pays de la région comme l'Égypte, l'Éthiopie ou l'Arabie saoudite de relancer les pourparlers de paix entre les deux belligérants.
Dans le cadre de ces pressions visant à affaiblir les FSR, Khartoum a saisi cette semaine, la Commission des droits de l'homme et des populations de l'Union africaine contre le Tchad, elle a également annulé des protocoles d'accords émiratis pour des investissements sur la mer Rouge au Soudan.