Hier matin, une opération menée par la police a provoqué une émeute dans le district de Sakaraha, région Atsimo-Andrefana. Survenu dans la commune d'Amboronabo, ce « sakoroka » qui a opposé le fokonolona et les forces de l'ordre s'est soldé par la mort d'un civil. Sept policiers ont également été blessés.
Prise d'otage
Ce matin-là, sept policiers du FIP se sont rendus dans le fokontany d'Ankilimena, dans la commune susmentionnée afin de procéder à l'arrestation d'un individu soupçonné d'être impliqué dans un vol à main armée suivi de kidnapping commis dans la localité. Après avoir accompli leur mission en compagnie des plaignants, ils étaient en route pour rejoindre la ville de Sakaraha quand ils sont tombés sur un barrage monté par un groupe de personnes à Bepeha, commune Miary Lamatihy.
Selon les informations, les assaillants avaient agi ainsi en supposant que ces policiers et ses compagnons étaient des malfaiteurs suite à une alerte lancée par des habitants d'Ankilimena. Ainsi, un accrochage a eu lieu entre les deux parties pendant laquelle, quatre policiers ont été blessés dont quatre ont été pris en otage par les fokonolona. Un civil a été tué. Ayant réussi à s'échapper, les trois autres policiers ont pu appeler du renfort. C'est pourquoi, des éléments des forces de défense et de sécurité en provenance de Sakaraha se sont rendus immédiatement sur place pour leur porter secours. Ils ont pu libérer les otages après avoir expliqué la réalité au fokonolona.
Libérés
Blessés par armes blanches et par balles, ces sept policiers du FIP ont été ont déjà pu rejoindre leur camp d'origine à Toliara après avoir reçu des soins d'urgence à l'hôpital de Sakaraha. Pour le moment, aucune information sur le sort de la personne, objet de leur descente à Ankilimena. Mais, ce qui a beaucoup intrigué dans cette affaire, c'est de constater que l'insécurité est loin d'être maîtrisée dans cette partie de la région du Sud-Ouest de l'île malgré les efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre cette situation. Les trois entités composant des forces de défense et de sécurité, à savoir la gendarmerie, la police nationale et l'Armée, sont toutes présentes dans la localité. Reste à savoir alors le rôle joué par la police dans cette affaire d'Ankilimena. On attend alors la suite de l'enquête.