La dernière semaine de précampagne est en train de prendre une autre tournure. Les discours, surtout celui de la candidate de l'IRMAR, sont de plus en plus virulents.
L'ancienne Présidente de Délégation Spéciale (PDS) de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) et non moins candidate de la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRMAR), Harilala Ramanantsoa, à la course à la mairie de la capitale du 11 décembre, a organisé ce samedi, au Gymnase couvert Mahamasina, son premier meeting dans la cadre de la précampagne. Très timide durant les quatre semaines qui se sont écoulées, la patronne de Madavision a sorti ses griffes. « Je suis la seule candidate du pouvoir. Je suis la candidate orange. Ne cherchez plus ailleurs », a-t-elle tonné. « La ville nous appartient et nous sommes les plus forts », a ajouté la candidate en haranguant ses partisans arrivés en masse.
Soutien
Assistée par les cinq députés élus sous la couleur orange, le gouverneur d'Analamanga mais aussi les cadres du parti Tanora malaGasy Vonona (TGV) et de l'Union Pro-Rajoelina (UPAR), qui ont témoigné leur soutien indéfectible à Harilala Ramanantsoa, celle-ci a montré sa détermination d'écraser ses adversaires afin d'assurer le développement de la capitale. « Ensemble, nous allons remporter la victoire », a-t-elle poursuivi. Contrairement à ce qu'elle a montré depuis le début de la précampagne, la candidate IRMAR a montré qu'elle ne compte pas faire de la figuration et annonce la couleur de sa campagne. « Je ne suis pas une politicienne et je n'ai jamais fait de la politique mais j'ai confiance en votre amour pour moi », a d'ailleurs déclaré la candidate aux municipales de 2015.
Neutralité de l'administration
En tout cas, ce premier discours de Harilala Ramanantsoa n'est pas passé inaperçu. Il a fait l'objet de différentes interprétations, surtout au niveau des plateformes de l'opposition qui n'attendent qu'elle fasse des erreurs pour confirmer leurs inquiétudes. En effet, l'opposition a toujours remis en cause la neutralité de l'administration qui peut, selon elle, entacher le bon déroulement des élections et n'assurent pas ainsi des élections libres, propres et avec des résultats acceptés par tous. Quoi qu'il en soit, à près d'une semaine de la campagne électorale, l'ambiance politique commence à s'animer et les candidats commencent à montrer leurs vrais visages.