A Madagascar, le président Andry Rajoelina s'est exprimé le dimanche 10 novembre au soir à la télévision nationale pour dresser un état des lieux de la production d'eau et d'électricité dans le pays, alors que la capitale et la plupart des régions souffrent d'importantes pénuries. Importations de nouvelles infrastructures, rénovation des réseaux de distribution, le président a longuement décliné ses solutions pour pallier aux coupures.
Pour lutter contre les pénuries, l'État malgache va concentrer la majeure partie de son budget dans la production d'eau et d'électricité, a une nouvelle fois promis Andry Rajoelina. Ce qui va amputer les crédits de tous les ministères, a-t-il reconnu. Le président a énuméré les projets de nouvelles infrastructures pour répondre aux besoins en électricité des Malgaches : « L'État a importé d'Inde des unités de production d'énergie thermique de 105 mégawatts. Je promets que ces unités seront mises en place avant avril 2025. »
« Pour réduire les dépenses en énergies fossiles, l'État a aussi importé un parc solaire de 50 mégawatts qui entrera en service dans quelques mois, a-t-il aussi déclaré. Sur la base de ces grands investissements, il ne devrait plus y avoir de délestages dans un an. »
Prédécesseurs responsables
Andry Rajoelina a pointé du doigt la responsabilité de ses prédécesseurs pour expliquer les pénuries actuelles ainsi que des dysfonctionnements techniques et managériaux au sein de la Jiarama, la société publique d'eau et d'électricité. Le président a également avancé des solutions pour améliorer l'accès à l'eau à Antananarivo : « Nous allons mettre en place de nouvelles stations de pompage et de traitement. Et nous allons aussi remplacer 64 kilomètres de tuyaux de distribution d'eau à partir de mars prochain. L'État est déjà à pied d'oeuvre à travers des actions concrètes pour résoudre les problèmes d'eau. »
Les problématiques d'accès à l'eau et à l'électricité seront au coeur de la campagne pour les élections municipales et communales prévues le 11 décembre.