La candidate du camp présidentiel à la mairie d'Antananarivo a été présentée officiellement aux militants, samedi. À la tribune, elle a fait part de sa détermination à mener le camp Orange à la victoire.
Que le combat commence. Cette expression a été prononcée durant les prises de parole lors du meeting politique en soutien à la candidature de Harilala Ramanantsoa à la mairie d'Antananarivo, au gymnase de Mahamasina, samedi. Des mots pour sonner le ralliement des militants Orange, prêts à monter au front dans la course à la magistrature de la capitale.
La messe politique de samedi a marqué la première rencontre entre le porte-étendard du camp présidentiel pour les municipales et les militants Orange d'Antananarivo. D'ordinaire perçue comme posée et souvent qualifiée de « tendre et précieuse » dans ses apparitions publiques, Harilala Ramanantsoa s'est cette fois montrée « combative et incisive », tant dans ses paroles que dans ses gestes, captivant ainsi son public.
« Certains se demandent si je vais être à la hauteur. Ils ne savent pas de quoi une femme est capable lorsqu'elle est déterminée », lance l'ancienne Présidente de la délégation spéciale (PDS) d'Antananarivo. Depuis le dépôt de sa candidature, elle a toutefois été discrète. Sept candidats sont en lice pour briguer la mairie de la capitale. Trois d'entre eux ont pris les devants en cette période de pré-campagne.
Les candidats Tojo Ravalomanana, Tahina Razafinjoelina et O'Gascar Fenosoa Mandrindrarivony battent le pavé depuis plus d'un mois. « Il n'est pas nécessaire de se précipiter. Une femme, avant de sortir de chez elle, s'assure que tout soit en ordre. Nous avons tout mis en ordre durant ces quinze derniers jours. Aujourd'hui [samedi], nous donnons le top départ. Ensemble, nous allons remporter la victoire », déclare la candidate Ramanantsoa.
Appel aux femmes
La dernière sortie publique du porte-fanion des Orange remonte au 27 octobre, lors d'un culte à la chapelle du Rovan'i Madagasikara. Un événement qui était présenté comme son entrée officielle dans l'arène des municipales. Un départ déjà estimé comme tardif par rapport à ses concurrents. Harilala Ramanantsoa, qui affirme « ne pas encore avoir fait de la politique », s'est accordé du temps pour affûter ses armes.
Visiblement fin prête, l'ancienne PDS de la capitale sort ses griffes. À en juger par les publications sur sa page Facebook, elle a multiplié les réunions avec les leaders de différentes associations, que ce soit celles de la sphère politique, celles des marchés ou du transport, entre autres. S'adressant aux militants Orange qui pourraient être hésitants, elle lance : « Oui, je le suis. Je suis votre candidate. Il n'y en a pas d'autres. Mais je ne peux y arriver toute seule, puisque vous êtes les vrais. C'est vous qui êtes les meilleurs. »
Comme indiqué précédemment, la messe politique de samedi a été l'occasion de haranguer les « combattants politiques » du camp au pouvoir à aller au front pour reconquérir la mairie de la capitale. Pour l'occasion, tous les députés du camp présidentiel élus à Antananarivo étaient présents, ainsi que les figures de la coalition « Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina » (Irmar) et ses alliés.
Seule femme parmi les prétendants à la magistrature de la ville des Mille, Harilala Ramanantsoa semble vouloir miser sur cet atout pour gagner les municipales. « Le moment est venu pour nous de prendre nos responsabilités, de faire entendre nos opinions. Nous sommes majoritaires. Suivez-moi. Aidez-moi. Chacune de nos voix compte. Mobilisons ceux et celles qui ne sont pas ici aujourd'hui, à nous suivre, pour qu'ensemble, nous obtenions la victoire », scande-t-elle.
