Des policiers envoyés pour arrêter un suspect à Ankilimena, dans le district de Sakaraha, ont été capturés et séquestrés avec six plaignants par des villageois, hier.
Vive tension, hier, au fin fond du district de Sakaraha. D'après diverses sources, six plaignants et quatre membres des Forces d'intervention de la police (FIP) de Toliara ont été saisis et retenus prisonniers par des rebelles.
L'un des accompagnateurs des policiers a été assassiné sur place. Une personne parmi les insoumis est également morte sous les balles, au cours d'un affrontement précédant la capture. Une plainte dont le motif reste inexpliqué a récemment été déposée auprès de la Police judiciaire de Toliara. Les auteurs et la personne visée vivent tous à Ankilimena, dans la commune d'Amboronabo, à Sakaraha. « Puisque leur village se trouve très loin, l'arrestation a été confiée aux FIP », indique un interlocuteur avisé, un commissaire de police.
Coups de feu
Tôt hier matin, les policiers ont interpellé la cible. Ils étaient déjà repartis quand des habitants d'Ankilimena ont alerté ceux de Bepeha, dans la commune de Miary Lamatihy, leur disant que des dahalo venaient de les attaquer et de kidnapper un des leurs, et qu'il fallait les intercepter au passage.
Le fokonolona de Bepeha a alors intercepté les policiers, accusés d'être des dahalo, dans une vallée. Il faisait encore nuit. Un échange de coups de feu a éclaté. C'est à ce moment-là qu'un des villageois a été abattu. Puis, trois des policiers et les plaignants ont été capturés. L'autre policier aurait réussi à s'enfuir vers Agnalamaro-Amboronabo avant d'être rattrapé.
Ayant eu vent de l'événement, des éléments d'intervention issus du commissariat central de Toliara, de la FIP, du commissariat et de la brigade de Sakaraha, renforcés par le Groupe de sécurité intérieure de la Gendarmerie et la Compagnie d'infanterie de Sakaraha, ont rejoint les lieux en moto et en 4x4.
L'objectif consiste à ramener les otages vivants. « La dernière nouvelle qui nous est parvenue est qu'un des policiers serait blessé. C'était la dernière communication, et maintenant, nous ignorons l'évolution de la situation faute de réseau téléphonique », indique une voix au commandement de l'une des unités dépêchées. Un autre rapport révèle que les rebelles possèdent les armes des otages.