Sénégal: A Dakar, Fautin Linyekula présente 'My body, my archive', un voyage dans les archives de ses ancêtres

Dakar — Le chorégraphe et danseur de la République démocratique du congolais, Faustin Linyekula, a présenté, samedi à Dakar, une version spéciale de sa pièce "My body, my archive", un voyage dans les archives de ses ancêtres restituées à travers son corps.

Faustin Linyekula a interprété sa pièce à l'ouverture du symposium sur les nouvelles approches pour redéfinir les musées en marge de la 15e Biennale de l'art africain comtemporain de Dakar (Dak'art).

Dans sa pièce "My body, my archive" traduit en français par "mon corps, mon archive", créée l'année dernière, l'artiste saisit la danse, "une autre manière, une chance d'accéder à une autre archive". Il estime qu'on est tous porteur d'une archive, celle de nos ancêtres depuis l'enfance.

"Même un enfant qui est né aujourd'hui est aussi ancien, car génétiquement les expériences du passé sont liées, sont inscrites dans nos gènes et cela arrive jusqu'à nous", explique Faustin Linyekula pour qui "danser, c'est comme une manière d'interroger le corps, d'interroger cette archive vivante que je porte, mon corps, mon archive".

Le Congolais alliant musique traditionnelle, danse et chant, dialogue avec ses aïeuls, des femmes représentées par des statuettes en bois, debout en forme de cercle.

Il évoque le Congo et sa ville Kisangani et fouille les archives familiales.

"Si on s'intéresse à notre histoire, vers quelle archive on peut se tourner, parce que nos ancêtres n'avaient pas développé des systèmes d'écriture et donc si l'on veut se tourner vers des archives, ce sera les archives coloniales, du vainqueur. Dans quelle mesure en ce moment-là faire confiance en cela", s'interroge l'artiste.

Avec les ancêtres, fait-il savoir, notre passé et notre présent sont liés en un seul mot contrairement à la temporalité occidentale, qui est linéaire "passé présent futur".

"Le passé et le futur sont liés à travers ceux qui sont vivants et cela crée une notion de responsabilité aussi parce qu'on reçoit en héritage et parce qu'on transmet", précise-t-il.

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