Considéré, à juste titre, comme étant le catalyseur de toute oeuvre de développement digne de ce nom, l'investissement, qui représente une tête de pont pour l'amélioration de la compétitivité de la dynamique économique nationale, bénéficie d'un intérêt majeur de la part du gouvernement sur directives du Président de la République.
C'est ce qui ressort de la Déclaration générale du gouvernement, prononcée par son chef devant les élus de la Nation, concernant les différents projets de loi de finances et de budget économique pour l'exercice 2025, tout en assurant que tout sera mis en oeuvre pour une révision du système législatif régissant l'investissement dans le but de surmonter les entraves au développement de l'initiative privée et faciliter l'exécution des projets prometteurs dans les domaines stratégiques.
Pour hâter la réalisation de ces objectifs, les différents mécanismes gouvernementaux envisagent la numérisation des services administratifs en rapport avec les investisseurs, sans oublier la mise en place d'une plateforme nationale unifiée d'investissement et le lancement d'un portail pour l'identification des financements en étroite coopération avec le Conseil financier et bancaire.
Si on ajoute qu'au cours de la même année 2025, une carte d'investissement sera créée pour chaque secteur d'activité, en vue de garantir la répartition équilibrée des mégaprojets d'investissement, on comprend mieux que les perspectives s'annoncent positives, surtout s'il y a une meilleure affectation des compétences humaines et des ressources naturelles.
Le domaine agricole bénéficiera, également, d'une sollicitude particulière grâce aux efforts qui seront axés sur la révision du modèle agricole en vue de l'adapter aux exigences de durabilité et de résilience au changement climatique, tout en garantissant une meilleure gestion des ressources en eau.
Il faut dire que les autorités compétentes sont conscientes de l'importance de ce volet, puisque dès le milieu de l'année 2024, une nouvelle commission nationale relevant de l'Instance tunisienne de l'investissement (TIA) a été instituée avec pour mission d'examiner les subventions accordées aux projets dépassant les 15 millions de dinars (MD) d'investissement, et de superviser l'extension et la rénovation des projets concernés par la loi de l'investissement établissant les mesures financières incitatives pour la réalisation des mégaprojets.
En tout état de cause, il est certain que notre pays dispose des potentialités nécessaires pour attirer l'investissement qui constitue un puissant levier de croissance sur lequel compte la Tunisie pour passer, une fois pour toutes, au palier supérieur.