Dans le cadre de la Biennale de Dakar, la Fondation Léopold Sédar Senghor a accueilli une conférence sur le thème "Art et Droit", célébrant le lien entre ces disciplines à travers l'héritage de Senghor et la diversité artistique mondiale. Cette rencontre a rassemblé des experts du Sénégal et de divers horizons pour discuter de l'importance de la réglementation juridique dans le domaine artistique.
La première intervenante, le Professeur Chiara Modica Dona dalle Rose, présidente de la Foundation Dona dale Rose ( Italie) a évoqué son attachement personnel à la pensée de Léopold Sédar Senghor, rappelant l'importance de la préservation de la culture africaine et des valeurs humaines.
Elle a souligné que la fondation est un lieu de convergence pour artistes et intellectuels qui, par leur diversité, enrichissent la mémoire collective et l'héritage de Senghor. L'intervention a également mis en avant la participation de figures académiques internationales, comme le professeur Carlo Condalani, qui étudie l'interaction entre mathématiques et art, illustrant l'esprit de collaboration entre différentes disciplines et pays.
Le professeur Sankhalé, ancien avocat spécialiste du droit des arts, a insisté quant à lui sur le rôle fondamental du droit dans les métiers de l'art. Fort de son expérience en tant qu'avocat et critique d'art, il a expliqué les défis juridiques auxquels sont confrontés les artistes, notamment en matière de droits d'auteur et de contrats.
Il a illustré ces difficultés par des exemples concrets, tels que la gestion des droits d'image et la négociation de contrats pour les expositions, où de nombreux artistes peinent à protéger leurs intérêts. Selon lui, la sensibilisation au cadre juridique est essentielle pour éviter des malentendus pouvant nuire aux artistes et à leurs oeuvres.
L'exposition à la Fondation Senghor a réuni des oeuvres variées d'artistes internationaux, soulignant les thèmes de droits humains et de liberté. Parmi les oeuvres exposées, on retrouve celles de Nello Petrucci, qui propose des fresques en hommage aux droits humains, et d'Angelo Cardi, dont une sculpture inspirée de Vénus met en avant l'héritage africain et la naissance de l'humanité.
Cette conférence et l'exposition associée à la Biennale de Dakar témoignent de l'interconnexion entre l'art et le droit, et de l'importance de ces deux domaines pour la préservation et la célébration de la culture et de l'identité humaine. Cette exposition Off qui se déroule dans l'enceinte de la fondation va durer pendant toute cette période de la biennale. Ainsi, du lundi au vendredi de 9h 00 à 17 h 00, les visiteurs peuvent accéder librement à l'intérieur du site.